Succès de la 3e conférence ICRER organisée par l’IRSN et l'autorité de radioprotection norvégienne NRPA

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17/10/2014

La conférence internationale de la radioécologie et de la radioactivité dans l’environnement (ICRER) s’est tenue en septembre 2014 à Barcelone. Co-organisée par l’autorité de radioprotection norvégienne NRPA et l’IRSN, cette 3e édition  après celles de Bergen (Norvège) en 2008 et d’Hamilton (Canada) en 2011, a connu une affluence record avec 430 participants – chercheurs, industriels, organismes de réglementation et experts – représentant 45 pays, notamment des pays émergents.

 

A cette occasion, les experts de l’IRSN ont présenté leurs thématiques de recherche et les applications opérationnelles qui en découlent. Pour sa part, Jacques Repussard, Directeur général de l’IRSN, a salué en ouverture de la conférence les progrès réalisés au niveau européen en matière d’intégration de la recherche en radioécologie.

 

Enseignements sur l’accident de Fukushima

 

Disposant à présent du recul nécessaire, les experts et les chercheurs ont tiré les premiers enseignements de l’accident de Fukushima. Deux domaines ont été abordés : les conséquences sur le milieu marin et les conséquences en milieu terrestre, en particulier sur des compartiments de l’environnement jusque-là peu ou pas étudiés comme les forêts, les rizières et des plantes spécifiques au Japon...

 

L’expérience de Fukushima  a également souligné l’importance, pour les experts et les chercheurs, de se mettre à l’écoute des populations menacées ou touchées par les conséquences d’un accident.  Ainsi, seule une gestion décentralisée et permettant aux populations affectées de reprendre leur destin en main permettra à l’avenir d’aborder dans de bonnes conditions ce type de situations.

 

Besoin d’accélérer la recherche

 

Les participants ont par ailleurs constaté l’évolution de la recherche en radioécologie. Les normes de base en radioprotection prennent désormais en compte la protection de l’environnement en tant que tel. Dans ce contexte, des travaux de R&D restent nécessaires pour progresser dans la connaissance des effets des rayonnements ionisants sur les espèces non-humaines et dans le développement d’outils et de méthodes d’évaluation des risques pour l’environnement. 

 

Enfin, le paysage de la recherche en radioécologie évolue au niveau européen vers une meilleure vision, intégration et planification des recherches en radioprotection. Plusieurs plateformes de recherche ont ainsi été créées, dont l’une est dédiée à la recherche dans le domaine de la radioécologie (ALLIANCE). L’étape suivante, déjà en cours, vise à une meilleure intégration des travaux de recherches dans les différents domaines des effets des faibles doses, de la gestion des situations post-accidentelles, de la dosimétrie et de la radioécologie.