Les travaux de thèse ont pour objectif de
réduire les incertitudes sur l’évaluation des quantités de ruthénium
gazeux rejetées à l’environnement en cas d’accident grave en conditions
oxydantes, survenant à un réacteur nucléaire à eau pressurisée. Être
capable d’évaluer ces potentiels rejets dans l’environnement a un double
intérêt, le premier est d’améliorer la gestion des mesures
post-accidentelles et le second, si ces rejets s’avèrent trop élevés,
est de développer des mesures de mitigation.
Les
propriétés thermodynamiques des composés de ruthénium gazeux
susceptibles d’être présents dans le circuit primaire ont été calculées
par des méthodes de chimie théorique après un important travail de
validation de ces méthodes au regard de la complexité de traiter les
éléments de transition. Ceci a permis de conclure que seuls les oxydes
de type RuO3 et RUO4 sont présents en phase gazeuse.
Une
étude des voies réactionnelles conduisant à la formation de ces oxydes a
été conduite pour évaluer les possibles restrictions cinétiques à la
formation de ces oxydes.
Ces
données fondamentales vont permettre à court terme d’enrichir la
modélisation et l’interprétation des essais de transport de ruthénium du
projet expérimental OCDE/STEM2 via le code de simulation des accidents
graves
Astec.