Premiers essais EPICUR

La recherche

26/01/2010
mars 2006
 
Depuis son inauguration en mai 2005, la nouvelle installation EPICUR a déjà permis d’effectuer huit expériences s’inscrivant dans le programme international de recherche TERME SOURCE. Ce programme de recherche vise à réduire les incertitudes concernant l’évaluation des rejets de produits radioactifs dans l’environnement en cas d’accident de fusion du cœur des réacteurs à eau.
Les quatre premiers essais, réalisés entre mai 2005 et février 2006 relèvent d’un programme sur l’iode : dénommé aussi EPICUR (Experimental Program on Iodine Chemistry Under Radiation), il concerne l’étude du comportement de l’iode radioactif dans l’enceinte de confinement d’un réacteur accidenté. Il s’agit plus précisément de quantifier et de caractériser la fraction d’iode volatil susceptible d’être relâchée vers l’environnement, ce qu’on appelle le ‘terme source’. Les trois premiers essais visaient à valider les modèles d’oxydation radiolytique de l’iode se trouvant en solution dans l’eau du puisard du réacteur. Des solutions aqueuses d’iode stable dans l’acide borique marquées à l’iode 131 ont été irradiées en faisant varier les paramètres de température et de concentration en iodure pour étudier leur influence. Les émanations d’iode émises par les solutions ont été piégées sur des filtres sélectifs appelés MAYPACK et mesurées par spectrométrie gamma.
Le quatrième essai, réalisé en février dernier, a consisté en l’irradiation d’un échantillon de peinture, plongé dans une solution aqueuse marquée à l’iode 131, simulant les surfaces peintes du puisard Cet essai avait pour objectif de valider les modèles de production/destruction des iodures organiques. Six autres essais sont prévus d’ici fin 2006, et une trentaine d’ici fin 2009.

Les quatre autres essais, effectués entre le 28 février et le 21 mars 2006, ont concerné le comportement du ruthénium dans les conditions régnant dans une enceinte de réacteur accidenté. Ils sont réalisés dans le cadre d’une thèse dont l’objet est, comme pour l’iode, de quantifier la fraction de ruthénium volatil susceptible d’être relâchée vers l’environnement. Ces essais ont mis en œuvre soit une solution aqueuse de ruthénium stable dans l’acide borique, soit des coupons en acier peints chargés en ruthénium, qui représentent les conditions rencontrées dans l’eau du puisard et sur la surface de l’enceinte de confinement d’un réacteur à eau accidenté. Les échantillons sont en cours d’analyse pour déterminer si du ruthénium volatil s’est formé sous irradiation à partir des surfaces ou des solutions. Six autres essais sont prévus jusqu’à la fin du mois de juin, la thèse devant s’achever en fin d’année.