Inventaire des indices de rupture affectant le Quaternaire, en relation avec les grandes structures connues, en France métropolitaine et dans les régions limitrophes.

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01/12/2002

S. BAIZE(1), M. CUSHING(1), F. LEMEILLE(1),T. GRANIER(1), B. GRELLET(2), D. CARBON(2), P. COMBES(2), C. HIBSCH(3) Mém. Soc. géol. Fr., 2002, N°175, 142 pages.

Type de document > *Ouvrage/Contribution ouvrage (papier ou CD-Rom)
Mots clés publication scientifique > séismes , faille/fracture , séismes
Unité de recherche > IRSN/DEI/SARG/BERSSIN
Auteurs > BAIZE Stéphane , CUSHING Edward , LEMEILLE Francis

Selon la réglementation française pour la sûreté nucléaire, l'évaluation de l'aléa sismique requiert maintenant la prise en compte des indices de séismes préhistoriques possibles (paléoséismes) comme séismes de référence. En effet, compte tenu du contexte géodynamique français, les séismes majeurs ont des périodes de retour plus grandes que le millier d'années, alors que le catalogue de sismicité historique SISFRANCE ne recense que les séismes du dernier millénaire écoulé. Dans cet ouvrage, les auteurs présentent une discussion sur l'origine de failles reconnues en surface en France. A partir d'une base de données bibliographiques, une première sélection a été effectuée pour de nouvelles investigations de terrain (sauf pour Biache - Saint-Vaast et Val d'Aran). Ce document est ainsi le résultat d'un travail de longue haleine initié au début des années 1990 par l'IRSN. Parmi les 120 « indices » de la base de données initiale, seuls 30 sites sont décrits et analysés. Selon les auteurs, peu d'entre eux sont d'origine néotectonique (15), parmi lesquels un seul est un paléoséisme démontré (Bree, en Belgique), même si pour certains autres l'origine paléosismique est possible (Jülich en Allemagne, Courthézon, Valveranne, La Balme). Il a été tenté d'identifier pour chaque indice la structure géologique susceptible d'avoir généré un événement sismique assez important pour que la rupture atteigne la surface. Les failles actives majeures du territoire et des régions voisines sont bien corrélées avec de tels indices avec rupture de surface, comme les failles de la Moyenne Durance, du Vuache ou de Feldbiss. Cependant, pour d'autres indices probablement néotectoniques, les structures géologiques suffisantes pour générer des séismes importants ne sont pas connues (Périers, Coudoux, Cap d'Ail,...). Des travaux complémentaires sont nécessaires pour considérer ces ruptures de surface dans les évaluations de l'aléa sismique. Il serait intéressant, par exemple, de connaître les taux de déformation le long des failles, ce qui suppose de bien dater les épisodes de déformation, ou d'estimer les dimensions de la faille à partir d'analyses géomorphologiques détaillées. Abstract According to the French regulation for nuclear safety, seismic hazard assessment now contains recommandation for geological and paleoseismological research of past earthquakes. Because of geodynamic context in France, major seismic events have occurrence period larger than a thousand years, which is maximum time period of historical catalogue (SISFRANCE maintained by BRGM, EDF and IRSN). A discussion about origin of surface rupture faults known in France is presented here. From various references, a first selection was done to be controlled by new field investigations (except for Biache and Val d'Aran sites). For instance, this book is the result of the long-terra work started in the early nineties by the IRSN. Finally, only 30 sites are described from a former list of 120 neotectonic indications. For the authors, a few of them reveal a demonstrated neotectonic origin (15) and only one site is recognized as a paleoseismic event for the scientific community (Bree in Belgium), even if some of them are suspected to be linked with seismic activity (Courthézon, Valveranne, La Balme, Jülich in Germany). Particular care was taken to correlate each surface rupture with geological structures suspected to be active and seismogenic. The major active faults of France and neighbouring areas correlate with such neotectonic évidence, for example the Durance fault, the Vuache fault or the Feldbiss fault. However, for some of them, thé crustal fault able to generate seismic events with surface failure is not yet known (Périers, Coudoux, Cap d'Ail,...). A complementary work is necessary to include these surface fault observations in seismic hazard assessment. For example, deformation rates along active faults are needed, which suppose to date each deformation event, as well as fault size, with morphological analyses. (1) IRSN (2) GEO-TER SARL (3) Université de Nancy, G2R