L’aqueduc de Nîmes dans la haute Vistrenque : analyse interdisciplinaire d’un tronçon souterrain

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26/12/2005

Carbon D., Fabre G., Volant Ph., Fiches J.-L., Levret A. & Combes Ph
Gallia, 62, 2005 CNRS Editions pp. 69-86

Type de document > *Article de revue
Mots clés publication scientifique > sûreté , Histoire , séismes
Unité de recherche > IRSN/DEI/SARG/BERSSIN
Auteurs > VOLANT Philippe

Une exploration et une analyse pluridisciplinaires ont permis de reconnaître, au sud de l'ancien étang de Clausonne (commune de Lédenon), un tronçon souterrain engravé de l'aqueduc de Nîmes, qui se développe sur une longueur continue de près de 500 m. Remarquablement conservé, celui-ci constitue la partie la plus longue de la conduite observée à ce jour dans son parcours souterrain. Après la présentation des contextes géographique et géologique dans lesquels s'inscrit l'aqueduc, et en particulier sa partie aval, nous décrivons, pour la première fois, la structure de ce tronçon (géométrie du canal et des regards, matériaux de construction utilisés, pentes), mais surtout nous analysons et interprétons certaines anomalies jusque-là inexpliquées. Une étude des concrétions internes du canal révèle que c'est dans cette zone qu'apparaît leur disposition régressive, qui laisse supposer une perte importante de débit, ou une hydraulique différente. Par ailleurs, d'autres anomalies sont décrites, telle que l'apparition d'une fracturation des encroûtements et des parois du canal. Ces observations permettent d'avancer l'hypothèse que cet ouvrage a pu être affecté, dans la zone où il recoupe la faille de Nîmes, par des déformations d'origine sismique au cours de son fonctionnement ou après.