Inventaires de 137 Cs dans les sédiments à l’embouchure du Rhône: contribution des différentes sources.

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26/10/2003

Sabine Charmasson

Oceanologica Acta 26; 435–441

Type de document > *Article de revue
Mots clés publication scientifique > césium , Rhône/Vallée du Rhône , sédiment
Unité de recherche > IRSN/DEI/SESURE/LERCM
Auteurs > CHARMASSON Sabine

 Le faible marnage en mer Méditerranée et les apports solides élevés du Rhône contribuent à la formation d’un important delta sous-marin. L’inventaire en 137 Cs dans les sédiments sur une aire de 480 km 2 près de l’embouchure du Rhône atteignait 19,6 TBq en 1990. Les distributions spatiales des taux d’accumulation sédimentaire ainsi que des concentrations en 137 Cs confirment l’existence d’une zone bien délimitée, le prodelta, où ces deux paramètres sont les plus élevés. Ainsi, 40% de la quantité totale de 137 Cs stockée dans cette zone de 480 km 2 sont trouvés dans le prodelta (30 km 2 ) au voisinage immédiat de l’embouchure. Ceci atteste de l’efficacité du piégeage du 137 Cs dans les sédiments du prodelta. Une étude sur la contribution à cet inventaire des différentes sources de 137 Cs en mer Méditerranée est réalisée. Ces sources sont (i) les dépôts directs dus aux retombées globales ainsi qu’aux retombées de l’accident de Tchernobyl, (ii) les apports indirects par le drainage du bassin versant marqué également par ces deux types de retombées, (iii) les rejets liquides des diverses installations nucléaires rhodaniennes. Si l’on suppose une distribution homogène des dépôts directs sur l’aire étudiée (480 km 2 ) et que les apports en 137 Cs particulaires par le Rhône sont restés confinés dans cette même zone, ces sources contribuent pour 50% à l’inventaire. Ces hypothèses sont improbables dans une aire côtière soumise à des perturbations variées mais elles sont suffisamment majorantes pour évaluer la contribution minimale des rejets liquides des installations nucléaires à cet inventaire, à savoir 50%.