Dosimétrie et surveillance des travailleurs exposés aux composés industriels

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01/12/2001

A. RANNOU Journée EDF sur la radiotoxicologie, Paris, Val-de-Grâce, 25 mai 2000. Collection du Comité de Radioprotection d’EDF, n° 17 (2001)

Type de document > *Congrès/colloque
Mots clés publication scientifique > dosimétrie interne , contamination , travailleurs nucléaires
Unité de recherche > Service de dosimétrie (SDOS)
Auteurs > RANNOU Alain

L’évolution des procédés technologiques de l’industrie nucléaire d’une part et la parution des dernières recommandations de la CIPR relatives à la surveillance des travailleurs d’autre part, ont rendu nécessaire d’acquérir de nouvelles connaissances scientifiques dans les différents champs de la dosimétrie interne. En 1995, un programme de recherche a été mis sur pied à l’IRSN en collaboration avec la COGEMA en vue d’améliorer la surveillance des travailleurs des ateliers de fabrication du combustible d’uranium exposés au risque de contamination interne et de trouver de nouveaux moyens thérapeutiques pour traiter les incorporations accidentelles. Trois axes de recherche ont été poursuivis : L’évaluation de la dose individuelle basée sur des études des composés d’uranium rencontrés aux postes de travail. L’approche méthodologique mise au point a permis de déterminer, pour les différents composés d’uranium prélevés, les caractéristiques biocinétiques intervenant comme paramètres d’entrée des modèles de calcul de la dose interne. Des coefficients de dose « spécifiques » plus réalistes que les valeurs recommandées par défaut à partir des publications de la CIPR ont été calculés à partir de ces études. Ces données ont en outre permis de fournir aux médecins du travail les courbes prédictives d’excrétion et de rétention pulmonaire correspondant aux différents composés rencontrés. Le développement de nouvelles techniques d’analyse des actinides dans les excrétas et l’étude d’un système d’anthroporadiamétrie basse énergie pour la mesure pulmonaire des transuraniens. Deux orientations complémentaires pour augmenter la sensibilité et la rapidité des méthodes d’analyse des actinides dans les urines ont été explorées, d’une part la mesure par spectrométrie de masse et d’autre part la mise au point d’un nouveau protocole d’analyse à l’aide d’extractants sélectifs. La combinaison de ces deux approches a permis de proposer un protocole réduisant considérablement la durée de l’analyse, typiquement une journée pour mesurer des concentrations de 1 mBq/l dans les urines au lieu de six jours par les techniques conventionnelles. L’étude d’un nouveau système de mesure anthroporadiamétrique basé sur l’utilisation de détecteurs semi-conducteurs (Si) a montré la faisabilité de la mesure pulmonaire des actinides à l’aide de détecteurs fonctionnant à température ambiante. Un gain d’un facteur 2 environ en terme de limite de détection a été estimé par comparaison aux détecteurs germanium hyper pur. La recherche de nouvelles molécules pour le traitement d’une contamination accidentelle à l’uranium. Parallèlement aux études visant à mieux comprendre et modéliser les interactions entre l’uranium et les constituants biologiques, des recherches de molécules susceptibles de complexer l’uranium in vivo ont été menées. Deux molécules particulièrement intéressantes vis-à-vis de la complexation de l’uranium en milieu sanguin ont été sélectionnées : le 3,4,3-Li(1,2-HOPO) et l’étidronate de sodium (EHBP). Par ailleurs, l’acide carballylique amido bis phosphonique a donné des résultats intéressants en cas de contamination par blessure.

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