Etude cas-témoins nichée sur l'effet de l'exposition au radon et au tabac sur le risque de cancer pulmonaire chez les mineurs d'uranium français.

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31/03/2006

Titre du congrès :10ème colloque de l'ADEREST Ville du congrès :Lille Date du congrès :30/03/2006

Type de document > *Congrès/colloque
Unité de recherche > IRSN/DRPH/SRBE/LEPID
Auteurs > BERGOT Dominique , BILLON Solenne , CAER Sylvaine , LAURIER Dominique , LEURAUD Klervi , QUESNE Benoît , TIRMARCHE Margot

Objectifs : Une étude cas-témoins nichée dans la cohorte des mineurs d'uranium français a été réalisée afin d'évaluer les effets conjoints de l'exposition au radon et au tabac sur le risque de cancer pulmonaire. Méthodes : Cent mineurs de la cohorte décédés d'un cancer pulmonaire entre 1980 et 1994 constituent les cas de cette étude et pour chaque cas, cinq témoins lui ont été appariés sur la période de naissance et l'âge atteint au moment de son décès. L'exposition cumulée au radon, exprimée en « working level month » (WLM), est connue pour les 600 mineurs. Les habitudes tabagiques ont été déterminées à partir de trois sources d'information (dossiers médicaux, formulaires remplis par les médecins du travail et questionnaires proposés aux mineurs ou leurs proches). Les analyses statistiques ont été réalisées grâce à un modèle linéaire en excès de risque relatif (ERR) et la régression logistique. Un modèle multiplicatif a été ajusté pour évaluer les effets conjoints du tabac et du radon sur le risque de cancer pulmonaire. Résultats : Le statut tabagique a été établi pour 62 cas et 320 témoins et deux catégories d'exposition au tabac (« déjà fumé » vs. « jamais fumé ») ont été définies. Quatre-vingt-dix pour cent des cas et 73 % des témoins avaient déjà fumé (odds-ratio pour la catégorie « déjà fumé » par rapport à la catégorie « jamais fumé » de 3,04 avec un intervalle de confiance (IC) à 95 % de 1,20-7,70). Les expositions cumulées moyennes au radon sont égales à 82,0 WLM chez les cas et 47,6 WLM chez les témoins. L'ERR par WLM est de 1,1 % avec un intervalle de confiance (IC) à 95 % de 0,2-2,0 %. En ajustant sur le tabac, l'effet de l'exposition au radon est légèrement modifié (ERR/WLM = 0,8 %, 95 %-IC = 0,1-2,8 %) mais reste significatif. Discussion : La reconstitution de la consommation de tabac pour l'ensemble de la cohorte n'est pas possible. Une étude cas-témoins nichée a donc été mise en place. Les résultats montrent que la relation radon-cancer pulmonaire reste significative après ajustement sur le tabac, confirmant ainsi les résultats obtenus sur la cohorte. Ce travail s'inscrit dans le cadre d'un projet européen (Alpha risk) incluant les études tchèques et allemandes. Ce projet permettra une analyse plus puissante des effets de l'exposition au radon et au tabac sur le risque de cancer pulmonaires chez les mineurs d'uranium.

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