Uranium appauvri : perturbateur métabolique ?

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01/03/2013

Environnement, risques et santé / Volume 10, numéro 6, novembre-décembre 2011, pages 469-476

Type de document > *Article de revue
Auteurs > SOUIDI Maâmar , DUBLINEAU Isabelle , LESTAEVEL Philippe

La présence d’uranium dans l’environnement peut conduire à long terme à une contamination de la chaîne alimentaire et/ou des eaux destinées à la consommation humaine, soulevant alors de nombreuses interrogations scientifiques et sociétales quant aux conséquences de cette exposition sur la santé des populations. Les effets biologiques d’une exposition chronique à de faibles niveaux sont peu connus. Cependant, les résultats de différentes études récentes montrent que ce type de contamination à l’uranium appauvri induirait des effets biologiques de types moléculaires subtils, mais significatifs, dans des organes tels que le cerveau, le foie, les reins et les testicules. La grande nouveauté dans les effets induits après contamination interne par l’uranium est la mise en évidence d’effets sur un certain nombre de métabolismes majeurs de l’organisme comme le métabolisme de la vitamine D, du cholestérol, des hormones stéroïdiennes, de l’acétylcholine et des xénobiotiques. Ces données scientifiques suggèrent fortement que l’uranium est susceptible d’interférer avec de nombreuses voies métaboliques. Ainsi, il pourrait contribuer, avec d’autres substances artificielles présentes dans l’environnement, à l’augmentation des risques sanitaires dans certaines régions du globe.

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