Savoir et comprendre

Phases de l’accident et enjeux

10/09/2013

En fonction de l’installation, du type d’incident, des stratégies de conduite mises en œuvre au sein de l’installation, l’ampleur et la cinétique d’un accident nucléaire peuvent être très différentes. Un accident nucléaire sur un REP peut se décomposer en 2 grandes phases dont les durées différeront selon la nature de l’accident :

  • la phase d’urgence composée de la phase de menace, la phase de rejet et la sortie de la phase d’urgence ;
  • la phase post-accidentelle composée de la phase de transition (des premières semaines aux premières années) suivant la fin des rejets et de la phase de long terme.
Phase de l'accident et enjeux

Au sein de l’installation affectée, le responsable met en œuvre, dès la phase d’urgence, tous les moyens dont il dispose pour sécuriser son installation et limiter les rejets de radioactivité dans l’environnement.

 

En dehors de l’installation, la protection des populations, à court, moyen et long termes, est de la responsabilité des pouvoirs publics représentés, au niveau local, par le préfet :

  • lors de la phase de menace ou de rejet, des actions définies dans le Plan Particulier d’Intervention sont mises en place dans des périmètres d’urgence autour du site pour anticiper ou assurer la protection de la population vis-à-vis des rejets atmosphériques de radioactivité.
  • à la sortie de la phase d’urgence et tout au long de la phase post-accidentelle, un zonage post-accidentel évolutif est établi pour structurer la mise en œuvre des actions de protection vis-à-vis de la radioactivité déposée dans l’environnement et, notamment, la gestion du risque alimentaire.

 

En dehors de ces territoires (périmètre d’urgence, zonage post-accidentel), le risque radiologique pour la population reste suffisamment faible pour ne pas justifier des actions de protection particulières.

En phase d’urgence puis en phase post-accidentelle, la gestion du milieu agricole vise trois objectifs principaux :

  • lors de la phase de menace, préserver le patrimoine agricole des conséquences possibles de l’accident par des actions de préservation des cheptels, des stocks et du matériel situé sur les exploitations ;
  • dès la sortie de la phase d’urgence, engager les actions pour limiter les conséquences des dépôts de radioactivité dans l’environnement sur les productions et les exploitations agricoles ;
  • à plus long terme, restaurer ou améliorer la qualité radiologique des systèmes de production agricole.

 

Tout au long de l’accident, la stratégie globale à mettre en œuvre pour la protection des populations et la préservation de l’environnement agricole doit tenir compte, de manière cohérente, de l’évolution temporelle de la situation mais également de sa variabilité spatiale.