Savoir et comprendre

Introduction

(Dernière mise à jour : avril 2019​)
 

​Les déchets radioactifs proviennent pour l’essentiel de l'industrie nucléaire. Pour le reste, ils sont issus de l’utilisation d’éléments radioactifs dans les hôpitaux, les universités, des industries non nucléaires ainsi que dans des activités liées à la défense.
 

Sont inclus dans les déchets les résidus résultant du traitement des minerais d’uranium. En revanche, les combustibles nucléaires usés, qui sont entreposés en piscines dans l’usine Areva de La Hague, ne sont pas considérés comme des déchets.
 

Répartition par secteur économique des déchets radioactifs existants à fin 2017.  Source: Inventaire national des matières et déchets radioactifs 2019 - ANDRA

Inventaire national des matières et déchets radioactifs 2019 - ANDRA
Inventaire national des matières et déchets radioactifs 2019 - ANDRA

Coupe d'un conteneur de déchets radioactifs de faible et moyenne activité à vie longue

Conteneur 870 litres compacté utilisé pour l’entreposage d’un colis de déchets radioactifs de faible et moyenne activité à vie longue). (Laurent Zylberman / Graphix-Images / IRSN)


Les déchets radioactifs sont classés en fonction de deux critères :
 

  • le niveau d’activité des radionucléides ;
  • la durée de vie des radionucléides (ou période radioactive).


Un radionucléide est dit « à vie courte » quand sa période radioactive est inférieure à 31 ans. Dans l’ordre, il s’agit notamment du cobalt 60 (5,2 ans) puis le tritium, le strontium 90 et le césium 137 (30 ans).
 

Les radionucléides « à vie longue », à savoir avec une période radioactive supérieure à 31 ans, comprennent l’américium 241 (432 ans), le radium 226, le carbone 14, le plutonium 239, le neptunium 237, l’iode 129 et enfin l’uranium 238 (4 470 000 000 ans).

Lire la page : les différents types de déchets radioactifs


Du fait de la diversité importante des radionucléides et des différences de volumes dans les déchets, on distingue plusieurs catégories de déchets et plusieurs filières de gestion – dont celles mises en œuvre par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Ainsi, les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL) sont entreposés par les producteurs en attente d'une solution de stockage.
 

À gauche : stockage des déchets d'exploitation de moyenne activité à vie longue (MA-VL) sur la dalle du réacteur en démantèlement  de Chinon A3 (Indre-et-Loire). À droite : installation CEDRA du CEA, bâtiment d'entreposage des colis de déchets radioactifs faiblement irradiants (colis 870 litres et coques béton).
(© Laurent Zylberman / Graphix-Images / IRSN)

 

L’Andra s’est vu confier la responsabilité de concevoir et de réaliser un éventuel stockage en couche géologique profonde pour les déchets de haute et moyenne activités à vie longue, voire pour les déchets de faible activité à vie longue si une filière de gestion à faible profondeur n’était pas retenue pour ceux-ci.
 

Ce projet appelé « Centre industriel de stockage géologique » (Cigéo) a donné lieu à la création d’un laboratoire souterrain à Bure (Meuse/Haute-Marne), lequel a pour mission d’évaluer la possibilité de créer un stockage de déchets dans une formation argileuse profonde.

Lire la page : la gestion des déchets à vie longue

 

​L’IRSN a pour mission d’évaluer le niveau de sûreté de l’ensemble des filières de gestion de tous des déchets radioactifs de l’industrie nucléaire, qu'elles soient déjà mises en œuvre ou envisagées.
 

Pour être en mesure de porter un avis étayé sur la pertinence de ces filières, l’Institut acquiert, rassemble et synthétise son expertise dans trois domaines :
 

  • la gestion des déchets radioactifs par les exploitants nucléaires 
  • la qualité du conditionnement des déchets radioactifs sous forme de colis « intrinsèquement sûrs » 
  • la sûreté des installations de stockage existantes ou en projet.


Lire la page : l’expertise sur la maîtrise des risques des déchets radioactifs et leur stockage

 

Test de performance mené à Tournemire

Test de performance mené à Tournemire dans le cadre du programme SEALEX visant à évaluer l'efficacité et la robustesse des scellements à noyaux argileux entre la surface et le fond d'un stockage souterrain. (Viviane Dalles/Signatures/IRSN)

 

Cette mission d’expertise s’appuie sur des programmes de recherches que l’Institut mène seul ou avec d’autres partenaires scientifiques. L’IRSN conduit notamment des recherches dans sa station expérimentale de Tournemire, dans le sud de l’Aveyron. Ce laboratoire souterrain est un outil pour étudier les performances de certains composants d’un stockage ainsi que les propriétés de confinement de la roche argileuse. 
 

Pour sa part, le Laboratoire unifié d’expérimentation et de caracterisation (LUTECE) de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) réalise les caractérisations chimiques et physiques induites au contact entre l’argilite et les matériaux utilisés pour la construction du stockage (béton et acier).
 

L’IRSN utilise égaleme​nt la simulation numérique pour tester la vraisemblance des hypothèses formulées par l’Andra quant au fonctionnement du stockage sur de longues échelles de temps.
 

Lire la page :  la recherche sur la gestion déchets radioactifs


​Dossier spécial : la gestion des déchets issus des démantèlements :


Le démantèlement génère des déchets et des effluents très différents de ceux produits en fonctionnement. De même, les quantités peuvent être plus importantes, notamment pour les déchets de très faible activité.

>> Lire le dossier

 

​Pour en savoir plus :

Les experts et chercheurs de l'IRSN expliquent le stockage des déchets radioactifs et les enjeux pour la sûreté et l’environnement du projet Cigeo.

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Pour en savoir plus :