Savoir et comprendre

La prise en compte des premiers enseignements de l’accident de la centrale de Fukushima Daïchi

02/03/2013

L’accident survenu le 11 mars 2011 à la centrale nucléaire de Fukushima Daïchi au Japon a été l'occasion pour l’IRSN de confirmer la pertinence d’axes d’amélioration sur lesquelles il travaillait déjà, avec pour ce qui concerne les accidents de fusion de cœur :
 

  • la consolidation des connaissances sur le déroulement des accidents avec fusion du cœur, avec une extension au cas particulier des dénoyages de piscines : il s’agit là notamment de poursuivre les travaux engagés sur la quantification des rejets radioactifs notamment sur le long terme et/ou en présence d’air 
     
  • l’acquisition de connaissances sur les mécanismes et dispositions/dispositifs qui permettraient d’arrêter la progression de l’accident et de limiter les rejets dans l’environnement : ces travaux non indépendants des précédents permettront d’analyser la pertinence des moyens proposés par l’exploitant à cette fin, et ce notamment dans un objectif de réduction des écarts entre générations de réacteurs (refroidissement d’un cœur dégradé en cuve ou après percement de la cuve, piégeage des produits radioactifs en particulier l'iode et le ruthénium, …).

 

Néanmoins, cet accident a conduit l’IRSN à revoir certaines de ses priorités de recherche en sûreté pour renforcer certaines de ses activités. Dans ce contexte, l’IRSN et ses partenaires ont déposé un ensemble de propositions en réponse à l’appel à projets "Recherche en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection" (RSNR) du programme d’investissements d’avenir  de l’agence nationale de la recherche (ANR). Certaines de ces propositions sont en lien direct avec les accidents de fusion de cœur et concernent plus précisément :
 

  • les différents phénomènes impliqués dans la progression des accidents de fusion du cœur des réacteurs nucléaires ou accidents graves et les moyens d’en limiter les conséquences (projets PROGRES, ICE, MITHYGENE)
     
  • la limitation des rejets de produits radioactifs consécutifs aux accidents graves (projets EVAST et MIRE)
     
  • la simulation de tels accidents jusqu’aux rejets dans l’environnement (projet SIMU) pour en améliorer la gestion
     
  • le développement de nouveaux moyens d’instrumentation pour mieux suivre et gérer de tels accidents (projets MITHYGENE et DISCOM)
     
  • le comportement du combustible dans les piscines d’entreposage et de stockage du combustible usé suite au dénoyage partiel des assemblages de crayons combustibles (projet DENOPI).