Avis de l’IRSN sur la sûreté des réacteurs équipés de générateurs de vapeur dont les fonds présentent une teneur anormalement élevée en carbone

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06/12/2016

 

Mise à jour du 6 décembre 2016

 

Le 6 décembre 2016, le Haut Comité pour la Transparence et l'Information sur la Sécurité Nucléaire (HCTISN) a tenu une réunion plénière au cours de laquelle a été évoquée l'anomalie de fabrication des générateurs de vapeur du parc EDF. À cette occasion, l'IRSN est revenu sur les expertises réalisées et toujours en cours. L'Institut a notamment présenté une étude de risque de rupture des générateurs de vapeur et son avis sur le traitement de l'anomalie.

 

Télécharger la présentation de l’IRSN du 6 décembre au HCTISN - Anomalies de fabrication de générateurs de vapeur du parc EDF

 

Voir la vidéo de la conférence de presse ASN/IRSN du 5 décembre 2016

 


L’IRSN a remis à l’ASN, le 30 novembre 2016, son avis sur les risques de rupture des générateurs de vapeur (GV) présentant une teneur anormalement élevée en carbone dans l’acier constitutif de leur fond.

 

Les teneurs en carbone mesurées sur ces fonds sont voisines localement de 0,4 %, à comparer à la valeur maximale attendue de 0,22 %. Cette anomalie a nécessité le réexamen des risques de rupture des GV concernés dans la mesure où les propriétés mécaniques de l’acier sont modifiées.

 

L’avis concerne les GV des réacteurs de 900 MWe dont les fonds ont été produits par la société Japan Casting and Forging Corporation (JCFC).

 

L’évaluation des risques de rupture des GV consiste à examiner les risques d’initiation d’une rupture à partir d’un défaut connu ou postulé dans l’acier. Aussi, l’IRSN a particulièrement évalué la taille des défauts postulés par EDF, les chargements sollicitant les défauts, c’est-à-dire les chocs thermiques pouvant affecter les GV dans toutes les conditions de fonctionnement des réacteurs, ainsi que les propriétés mécaniques de l’acier retenues, en tenant compte des premières données fournies par EDF pour de l’acier avec 0,4 % de carbone.

 

L’évaluation réalisée par l’IRSN a permis de conclure à l’absence de risque de rupture des GV de fabrication JCFC équipant les réacteurs de 900 MWe concernés (Bugey 4, Dampierre 3, Fessenheim 1, Gravelines 2 et 4, Saint-Laurent-des-Eaux B1 et Tricastin 1, 2, 3 et 4), à l’exception de trois réacteurs (Bugey 4, Fessenheim 1 et Tricastin 4), sous réserve des recommandations effectuées par l’IRSN pour limiter l’amplitude des chocs thermiques envisageables et des résultats des contrôles prescrits par l’ASN. Pour les trois réacteurs précités, l’étude reste à finaliser et à transmettre par EDF.

 

Pour conforter son évaluation des propriétés mécaniques des aciers présentant des teneurs élevées en carbone, l’IRSN a sollicité son homologue d’expertise belge  BEL-V, membre comme l'IRSN du réseau européen des organismes techniques de sûreté ETSON. L’ASN et l’IRSN se sont également rendus au Japon chez le fabricant JCFC pour mieux comprendre l’origine des teneurs excessives en carbone observées.

 

Télécharger la note d'information de l'IRSN du 5 décembre 2016 - Avis de l’IRSN sur la sûreté des réacteurs de 900 MWe équipés de générateurs de vapeur dont les fonds présentent une teneur anormalement élevée en carbone (PDF, 177 Ko)

 

Télécharger l'Avis IRSN 2016-00369 du 30 novembre 2016 -Ségrégation du carbone des fonds primaires de générateurs de vapeur. Maintien en service des fonds de fabrication Japan Casting and Forging Corporation (PDF, 199 Ko)