Le projet INTRUST : une nouvelle approche pour le traitement du Syndrome gastro-intestinal

  • Actualité

  • Santé

  • Recherche

06/10/2020

Sélectionné dans le cadre du programme ANR-Astrid 2019, le projet INTRUST (INnovations Therapeutiques Pour Le traitement Du Syndrome Gastrointestinal Radio-Induit) vise à mettre au point un traitement pour le Syndrome gastro-intestinal (SGI). Piloté par l'IRSN, ce projet, d'une durée de 4 ans, rassemble le Laboratoire de radiobiologie des expositions médicales de l'IRSN, l'hôpital Beaujon via le Centre de Recherche sur l'Inflammation et le Laboratory for Vascular Translational Science, deux laboratoires de l'INSERM.

 

Le Syndrome gastro-intestinal apparait lors d'une exposition supérieure à 6 Gy et provoque une rupture de la barrière épithéliale, ce qui favorise la pénétration d'agents pathogènes dans le tissu intestinal et une forte réaction inflammatoire. Les études précliniques sont aujourd'hui toutes basées sur des approches mono-thérapeutiques sans qu'aucun consensus scientifique ne se dégage sur un traitement efficace.

 

En raison des fortes similitudes entres les symptômes du SGI et des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI), comme la maladie de Crohn ou la Rectocolite Chronique Hémorragique, les chercheurs du projet INTRUST s'orientent vers les approches multimodales envisagées par la recherche sur ces maladies. En effet le SGI et les MICI partagent des caractéristiques physiopathologiques similaires  (rupture de la barrière digestive et inflammation massive) et des symptômes cliniques communs (saignements, douleurs et diarrhées).

 

Le projet INTRUST vise donc à démontrer l'intérêt d'une thérapie multimodale ciblant 3 objectifs essentiels :

  • Protéger rapidement la muqueuse intestinale après l'irradiation par l'administration d'un biogel restaurant artificiellement la barrière intestinale ;
  • Associer à ce gel des agents thérapeutiques favorisant la régénération de la muqueuse digestive ;
  • Et contrôler l'inflammation intestinale par des immuno-modulateurs.

 

Si ces essais s'avèrent concluant, le projet INTRUST permettra d'ouvrir une nouvelle voie dans la prise en charge des patients souffrant de complications digestives, suite à une radiothérapie, mais également des patients atteints par une maladie inflammatoire chronique de l'intestin. Il permettra également d'améliorer les contre-mesures médicales dans le cadre du risque NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques), suite à un acte de malveillance ou un accident nucléaire.

 

En savoir plus sur le projet INTRUST

 

En savoir plus sur le Laboratoire de radiobiologie des expositions médicales (LRMed)

 

En savoir plus sur le Centre de Recherche sur l'Inflammation

 

En savoir plus sur le Laboratory for Vascular Translational Science