Cancers attribuables au mode de vie et à l’environnement en France métropolitaine : les rayonnements ionisants arrivent en 8e position

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25/06/2018

 

Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a estimé la part et le nombre de nouveaux cas de cancer attribuables à des facteurs de risque liés au mode de vie ou à l’environnement, chez les adultes en France métropolitaine en 2015.

 

Consulter le rapport complet sur le site du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) - Les cancers attribuables au mode de vie et à l’environnement en France métropolitaine

 

Il s’agit d’un calcul théorique du nombre de cas de cancer attribuables à chacun des 13 facteurs de risque classés cancérogènes certains ou probables par le CIRC : tabagisme, consommation de boissons alcoolisées, alimentation, surpoids et obésité, activité physique insuffisante, utilisation d’hormones exogènes, durée sous-optimale d’allaitement, infections, rayonnements ionisants, pollution atmosphérique, rayonnement solaire (UV), expositions professionnelles, et exposition aux substances chimiques en population générale.

 

Ce travail a été réalisé dans le cadre du Troisième Plan Cancer 2014-2019 et a impliqué plus de 70 experts, en collaboration avec des agences nationales françaises, universités et instituts français, dont l’IRSN qui était en charge de l’impact sanitaire attribuable à l’exposition aux rayonnements ionisants estimé à partir des suivis dosimétriques assurés dans divers domaines (expositions des travailleurs suivis d’un point de vue de la radioprotection, des patients soumis à des actes de radiodiagnostics, ou de la population au radon en milieu domestique).

 

Selon le CIRC, sur les 346 000 cas de cancers diagnostiqués chez les adultes (30 ans et plus) en 2015 en France métropolitaine, 142 000 cas de cancer (41 %) auraient pu être évités si l’ensemble de la population n’avait pas été exposée aux facteurs étudiés, ou si son exposition avait été limitée.

 

Concernant les rayonnements ionisants, ils arrivent en 8e position parmi les 13 facteurs de risque étudiés : environ 2 % de l’ensemble des 346 000 nouveaux cas de cancer seraient attribuables aux rayonnements ionisants. Les deux principales sources d’exposition sont le radon dans l’habitat (1,2 % des cancers) et les radiations provenant d’examens médicaux à visée diagnostique (0,7 % des cancers).

 

Ces résultats fournissent une estimation de l’ordre de grandeur de l’impact sanitaire attribuable à l’exposition aux rayonnements ionisants par rapport aux autres facteurs de risques reconnus en France. Ils confortent l’IRSN dans ses missions de sensibilisation des populations et des professionnels concernés aux règles de radioprotection. C’est le cas pour la réduction du risque lié au radon dans l’habitat, ainsi que la justification des actes et l’optimisation des doses dans le domaine médical (radiodiagnostic).

 

Pour en savoir plus :