Feu survenu à l’intérieur du bâtiment du réacteur de la centrale nucléaire Superphénix située à Creys-Malville (38).

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01/07/2020

 

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L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a activé le 30 juin 2020 à 15h36 son organisation de crise après avoir été informé par l’ASN d’un départ de feu survenu à l’intérieur du bâtiment du réacteur de la centrale nucléaire Superphénix située à Creys-Malville (38).

 

Le réacteur, qui a été arrêté en 1996, est en cours de démantèlement. Les éléments combustibles et le sodium ont été respectivement évacués en 2003 et traité en 2015. EDF effectue actuellement le démantèlement des structures internes de la cuve du réacteur (démontage, découpe, conditionnement…).

 

Le 30 juin, lors d’opérations de démantèlement, un départ de feu a été détecté à 11h10 à l’intérieur de l’atelier de découpe du « petit bouchon tournant » de la partie supérieure de la cuve. Selon EDF, un projecteur de chantier serait tombé à proximité d’une gaine de ventilation et d’éléments en vinyle qui auraient alors chauffé.

 

De premières actions d’extinction du départ de feu ont été entreprises par les équipes de l’exploitant.

 

A 11h17, les pompiers du SDIS de l’Isère ont été appelés par l’exploitant. Les pompiers ont relevé, à leur arrivée, des points chauds et une fumée opaque. EDF a alors déclenché son plan d’urgence interne (PUI) « toxique/radiologique ». Le départ de feu a été maîtrisé par les pompiers à 12h40. EDF a mis fin au PUI à 13h35, en maintenant une surveillance de la zone concernée par l’événement. Selon EDF, la ventilation du bâtiment du réacteur, qui comprend notamment des dispositifs de filtration, est restée en permanence opérationnelle.

 

Deux opérateurs incommodés par les fumées ont été pris en charge par les services médicaux.

 

Les mesures instantanées effectuées par EDF à la cheminée de l’installation et dans l’environnement du site n’ont montré aucun rejet radioactif dans l’environnement.

 

En complément des mesures réalisées par le réseau de surveillance radiologique d’EDF, l’IRSN a analysé les mesures issues de son propre réseau de surveillance. Il n’a pas été mis en évidence d’anomalie radiologique.

 

Par ailleurs, l’IRSN a déployé ses moyens de mesure mobiles depuis son site des Angles (Gard) afin d’effectuer des relevés in situ et des prélèvements aux alentours de la centrale qui seront analysés dans les laboratoires de l’IRSN.

 

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