​​​​​​10 ans après l’accident de la centrale de Fukushima Daiichi : Installations accidentées du site

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03/02/2021

 

​​​​​​Situation en février 2021​

 

1. RAPPEL DES FAITS [1] ET ETAT GENERAL DES INSTALLATIONS SUITE A L’ACCIDENT

 

Le séisme de magnitude 9, survenu le 11 mars 2011 à 80 km à l’est de l’île de Honshu au Japon, et le tsunami qui s’en est suivi ont affecté gravement le territoire japonais dans la région de Tohoku, avec des conséquences majeures pour les populations et les infrastructures.

 

En dévastant le site de la centrale de Fukushima Daiichi, ces événements naturels ont été à l’origine de la fusion des cœurs des réacteurs [2] nucléaires n° 1, 2 et 3, de la perte d’intégrité de leurs cuves respectives, de l’endommagement des bâtiments des réacteurs n° 1, 3 et 4 et de la perte de refroidissement des piscines d’entreposage de combustibles usés des réacteurs n° 1 à 4.

 

Au moment de l’accident, les éléments combustibles (neufs et usés) sont présents dans 8 endroits différents du site (dans les 6 piscines des réacteurs n° 1 à 6, dans une piscine centralisée d’entreposage de combustible et dans un entreposage à sec de combustible en colis). Les piscines des réacteurs n° 5 et 6, la piscine centralisée et l’entreposage à sec ont conservé leurs fonctions de refroidissement et de confinement des substances radioactives durant et après l’accident du 11 mars 2011. 

 

Des rejets radioactifs très importants dans l’environnement ont eu lieu à partir du 12 mars 2011 et de manière plus modérée, mais persistante, pendant plusieurs semaines après l’accident.

 

L’accident a été classé au niveau 7 de l’échelle INES.

 

2. ÉTAT ACTUEL DES INSTALLATIONS ET ACTIONS DE MAITRISE MISES EN ŒUVRE

 

État des installations à fin 2020

 

Les conditions actuelles dans les réacteurs n°1, 2 et 3 sont stabilisées (température, concentration d’hydrogène dans les bâtiments, pression, etc.). Pour ce faire, de l’eau douce est toujours injectée en permanence (débit de l’ordre de 3 m3/h par réacteur) [3] dans les cuves des réacteurs, ce qui permet de maintenir une température inférieure à 20°C dans les cuves (en partie basse). Du fait de l’inétanchéité des cuves et des enceintes de confinement des réacteurs no 1 à 3, l’eau douce injectée s’écoule dans les sous-sols des bâtiments où elle se mélange aux infiltrations d’eaux souterraines et aux résidus d’eau mer présents dans les sous-sols des bâtiments réacteurs. Ce mélange est repris, puis traité, et en partie réutilisé pour assurer le refroidissement des réacteurs. 

 

La quantité d’eau qui s’infiltre à l’intérieur des bâtiments (infiltration via les sous-sols, précipitations) est estimée à 120 m3 par jour (valeur moyenne observée en mars 2020) [4]. Le volume d’eau contaminée généré (non réinjecté dans les réacteurs), qui nécessite un traitement en vue d’être entreposé sur le site, est de l’ordre de 150 m3/jour (valeur à fin 2020).

 

Par ailleurs, une injection d’azote est effectuée en permanence dans les cuves des réacteurs 1 à 3 et en tant que de besoin dans les enceintes de confinement pour maintenir un inertage et éviter ainsi tout risque de combustion d’hydrogène.

 

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Télécharger la note d'inform​ation complète sur l'état des installations de Fukushima Daiichi, 10 ans après l'accident​​

 

En savoir plus : consulter notre dossier dédié à l'accident de Fukushima​

 

Notes :

  1. Pour plus d'informations sur le déroulement de l'accident, voir notre dossier.
  2. Le réacteur n°4 est déchargé et les réacteurs n°5 et 6 sont en situation d'arrêt sûr.​
  3. Sources : TEPCO
  4. Source : METI