Incident survenu le 8 septembre 2008 lors de l'opération de déchargement du combustible de la centrale nucléaire EDF de Tricastin (Réacteur n°2)

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09/09/2008

 

Dans le cadre des opérations de renouvellement périodique du combustible, le réacteur est arrêté, le circuit de refroidissement dépressurisé ; le couvercle de cuve est ensuite enlevé et la piscine du réacteur remplie d’eau borée.

 

Les opérations de déchargement du combustible impliquent d’extraire de la cuve la structure constituant les « équipements internes supérieurs (EIS) » placés au dessus des assemblages du combustible. Cette opération est un préalable au déchargement des assemblages.


Le 8 septembre 2008, lors du début des opérations de levée des EIS, il a été constaté que deux assemblages combustibles, désengagés au deux tiers du cœur, sont restés suspendus. L’exploitant a alors interrompu la manœuvre de levée des EIS.


Une situation analogue s’était déjà produite en 1998 sur le réacteur n°1 de Nogent. L’exploitant avait mis en place un dispositif de sécurisation pour empêcher la chute de l’assemblage et avait réussi à récupérer l’assemblage suspendu sans l’endommager.


Situation actuelle

Actuellement, la charge (EIS + deux assemblages) reste suspendue au crochet du pont de manutention. Le refroidissement du cœur est assuré de manière normale par les circuits de refroidissement à l’arrêt, l’étanchéité du combustible n’est pas mise en cause et le confinement reste assuré par le bâtiment réacteur. Cet incident n’a entraîné aucun rejet.


Risques pour la sûreté

Le risque encouru est la chute d’un ou des deux assemblages sur le cœur s’ils venaient à se décrocher.
La rupture des combustibles irradiés entraînerait le relâchement de produits de fission dans l’eau de la piscine du bâtiment réacteur, puis dans l’atmosphère de l’enceinte de confinement. Une fraction de la radioactivité pourrait ensuite être rejetée dans l’environnement.

 

Dans l’hypothèse de la chute des deux assemblages entraînant leur rupture complète, l’examen réalisé par l’IRSN à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) montre que les conséquences radiologiques à l’extérieur du site seraient extrêmement faibles et très inférieures aux valeurs nécessitant des actions de protection de la population et de l’environnement.


L’IRSN examinera les conditions envisagées par l’exploitant afin de ramener l’installation dans ses conditions normales d’exploitation.

Schéma d'une cuve de réacteur