Exposition externe ou interne aux rayonnements ionisants : réponses comportementales et neurochimiques

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27/05/2011


Philippe Lestaevel a soutenu son HDR le 31 mai 2011 

à la Faculté de Châtenay-Malabry.

Jury


Mme Catherine Belzung, Professeure d’Université (Tours), Rapporteur

M. Jean-Jacques Hauw,  Professeur d’Université (Paris VI), Rapporteur

M. François Coudoré, Professeur d’Université (Paris XI), Rapporteur

M. Maâmar Souidi, Docteur d’Université (IRSN), Examinateur

M. Dominique Laurier, Docteur d’Université (IRSN), Examinateur

 

 

Résumé


Les connaissances des effets des rayonnements ionisants en termes d’évaluation du risque concernent principalement le champ d’apparition des cancers. Il demeure aujourd’hui un déficit de connaissances sur l’existence d’effets biologiques et sanitaires autres que le risque de cancérisation. L’objectif de mes recherches est donc de mieux connaître la nature et l’importance de ces effets biologiques et notamment sur le système nerveux central, véritable centre de commande de l’organisme.


Les principaux résultats obtenus montrent qu’une exposition externe ou interne aux rayonnements ionisants entraîne des troubles de l’activité locomotrice, une diminution de la mémoire, une augmentation de l’anxiété ou des modifications du cycle veille-sommeil. Pour tenter d’expliquer ces effets observés, deux stratégies mécanistiques ont été envisagées et basées sur la modulation des neurotransmetteurs et la voie du stress oxydant. Des perturbations du système cholinergique et NO-ergique ont ainsi été mises en évidence après une exposition aux rayonnements ionisants. Nous avons également démontré l’importance du stress oxydant dans le mécanisme d’action des rayonnements ionisants au niveau cérébral. Ces travaux ont également montré que ces effets sont dépendants de la structure cérébrale (cortex > hippocampe), du modèle animal (post-natal > adulte), du temps d’exposition (sub-chronique > chronique) et de la dose.


Ces résultats démontrent donc la radiosensibilité du système nerveux central, même pour des faibles doses. Dans le futur, nous poursuivrons nos efforts dans la compréhension des mécanismes de la neuro-toxicité de ces rayonnements ionisants, avec notamment l’étude du rôle de la neurogénèse.

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