Marie-Odile Bernier a soutenu son HDR le 3 avril 2019
Jury
Pr Philippe Chanson, chef du Service d'endocrinologie, Hôpital Kremlin-Bicêtre
Pr Alexis D’Escatha, chef du Service de santé professionnelle, Hôpital Kremlin-Bicêtre
Pr Catherine Luccioni, responsable de l'enseignement en radioprotection, Cnam
Pr Jean Bouyer, Directeur de recherche, Inserm
Dr Marc Colonna, Registre du cancer de l'Isère
Résumé
L’exposition
médicale aux rayonnements ionisants, en majeure partie à visée diagnostique,
représente environ 40 % de l’exposition totale annuelle aux radiations des
personnes en France. Le risque de cancer radio-induit après exposition aux
faibles doses délivrées par ce type d’examens reste débattu.
Une cohorte nationale
multicentrique a été mise en place à l’IRSN depuis 2009 incluant plus de 108 137 enfants soumis à un ou plusieurs scanners avant l'âge de 10 ans sur la période 2000-2010 dans 23 services de
radiologie pédiatriques de CHU, répartis sur l’ensemble du territoire. Un excès
de risque positif mais non significatif a été observé pour la leucémie et les
tumeurs cérébrales en fonction de la dose reçue, mais la puissance statistique
de notre étude était faible compte tenu des risques attendus. Chez les enfants
sans facteur de prédisposition au cancer, la relation dose-risque était
similaire à celle observée pour l’ensemble de la population d’étude. Ce
résultat n’est pas en faveur d’un biais de confusion lié à l’indication du scanner.
Le projet européen EPI-CT incluant plus d’un
million d’enfants exposés au scanner, dont la cohorte française, permettra
d’apporter prochainement des résultats complémentaires sur ce sujet.