Etude des effets biologiques de l’exposition à l’uranium chez le poisson zèbre (D. rerio). Impact sur les stades de vie

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28/05/2009

Stéphanie BOURRACHOT, thèse de doctorat de l'université Aix-Marseille I - Provence, école doctorale sciences de l'environnement, spécialité environnement et santé, 255 p., soutenue le 28 mai 2009

Type de document > *Mémoire/HDR/Thèse
Mots clés publication scientifique > uranium , poisson zèbre , sensibilité , biomarqueurs d'effets
Unité de recherche > IRSN/DEI/SECRE/LRE
Auteurs > BOURRACHOT Stéphanie

Ce travail s’intègre dans le cadre général du programme ENVIRHOM lancé à l’IRSN en 2000 et vise à évaluer les effets biologiques de l'uranium sur le cycle de vie du poisson zèbre, poisson d'eau douce employé couramment pour les tests standards en écotoxicologie. Il s’agissait d’identifier les stades les plus sensibles du cycle de vie en y associant les critères d’effets les plus pertinents (des biomarqueurs aux traits d’histoire de vie) et de caractériser les effets liés à la chimiotoxicité et à la radiotoxicité de l’uranium. Des expériences ont été menées avec des oeufs, des larves et des adultes matures exposés à l'uranium à des concentrations proches de celles détectées à proximité d’anciens sites miniers français (gamme de 20 à 500 μg/L) afin d'étudier la survie, l’éclosion des oeufs, la croissance des larves et la reproduction des géniteurs. Parallèlement, des biomarqueurs de l'exposition (bioaccumulation d'uranium dans les oeufs, gonades) et biomarqueurs d’effets au niveau moléculaire (génotoxicité, reprotoxicité) ont été également mesurés. Les résultats obtenus ont montré l'intérêt d’étudier les différents stades de vie ; en effet les stades de vie précoces sont apparus comme étant les plus sensibles à l’uranium (dès 20 μg/L), que ce soit suite à une exposition directe des oeufs, ou à une exposition indirecte, via un transfert parental. Ces résultats soulignent la pertinence d'inclure les étapes pro-larvaires dans des tests de toxicité pour l’évaluation du risque environnemental. De surcroît, l’étude de différentes étapes du cycle de vie permet, à l’aide de modèle de simulation du recrutement des populations, d’extrapoler les données obtenues à des niveaux d’organisation biologiques supérieurs. A ce titre, les effets drastiques de l’uranium sur le succès reproducteur et les dommages d'ADN dans les cellules germinales indiquent la probabilité d’un fort impact sur la population pour des concentrations très faibles (20 μg/L). Il apparaît, à travers l’étude comparative des effets radiologiques induits, soit par un autre isotope de l’uranium de plus forte activité spécifique (233U) soit par une irradiation externe (137Cs), que les effets de l’uranium sont globalement dus à sa chimiotoxicité.

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Rodolphe Gilbin, responsable de thèse

R. Chappaz, directeur de thèse

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Mémoire de thèse