Développement d'un dispositif métrologique multi-capteurs pour la mesure du dépôt d'aérosols dans un local lors d'un incendie

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29/01/2021

Ce travail de thèse s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche commun Orano/IRSN visant à estimer les conséquences d’un incendie sur le confinement des substances radioactives dans une installation nucléaire de base. L’objectif de la thèse est de développer un dispositif multi-capteurs permettant la quantification des masses de suies déposées sur les parois d’un local lors d’un incendie.

Pour ce faire, les masses de suies déposées ont été quantifiées en fonction des emplacements de prélèvement avec une méthode ex-situ lors d’essais incendie à grande échelle. Puis, nous avons identifié les zones et les mécanismes prépondérants de dépôts de suies à l’aide de modèles implémentés dans le code de calcul ANSYS© CFX. Les conclusions issues de ces calculs sont en accord avec celles issues des mesures expérimentales de dépôt. Ces modèles ont ensuite été utilisés pour définir les spécifications d’un capteur de suie dédié à la mesure in-situ sur les parois.
Deux méthodes ont ensuite été mises en œuvre pour la quantification de la masse déposée à partir de capteurs. Pour chacune d’elles, des capteurs résistifs composés d’électrodes interdigitées servent de support au dépôt des suies. La première méthode de mesure « Conductance électrique » permet un suivi indirect de la masse de suies déposée à travers l’étalonnage de sa conductance en fonction de la masse de suies déposée (estimée à l’aide d’une méthode thermo-optique). L'étalonnage a révélé 2 régimes pour le capteur : un régime où le capteur est "aveugle", pour des faibles masses déposées (entre 0 et 2,4 µg) et un autre régime linéaire présentant une bonne sensibilité du capteur (entre 2,4 et 20 µg) (pour une surface de 12,25 mm²). Cet étalonnage a été réalisé pour deux types de suies (suies de référence issues d’une flamme de diffusion propane/air et suies produites par la combustion d’un solvant industriel). La zone linéaire s’est avérée plus restreinte pour les suies produites par le solvant industriel.

Enfin, pour la deuxième méthode, la phase de régénération du capteur résistif (combustion des suies présentes sur le capteur) est employée afin de mener à bien la quantification de la masse de particules déposées à sa surface en mesurant la concentration de CO2 émis lors de cette phase. Cette seconde méthode, intitulée « Mesure d’émission de CO2 » s’avère complémentaire à la méthode « Conductance électrique » et est applicable pour des masses déposées comprises entre 16 µg et 350 µg (pour une surface de 12,25 mm²). Ces méthodes ont été discutées par rapport à l’application incendie et les perspectives de futurs développements sont conséquentes.

 

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