Utilisation du modèle STICS pour l'évaluation des conséquences d'une pollution radioactive accidentelle du milieu agricole

  • La recherche

  • Recherche

22/03/2007

Titre du congrès :Séminaire STICS Ville du congrès :Reims Date du congrès :20/03/2007

Type de document > *Congrès/colloque
Unité de recherche > IRSN/DEI/SESURE/LERCM
Auteurs > BESSON Benoît , BRIAND Bénédicte , DURAND Vanessa , LEVAIN Albéric , MERCAT-ROMMENS Catherine

Les conséquences pour l’homme et pour l’environnement d’une pollution d’origine industrielle dépendent de l’importance et de la nature de celle-ci mais aussi de l’environnement qui la reçoit. Ces conséquences seront en effet plus ou moins pénalisantes suivant les caractéristiques du milieu touché et suivant l’usage qu’en fait l’homme. L’objectif du projet SENSIB, initié en 2004 par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, est de construire une méthode de classification du territoire français sur la base de ses caractéristiques environnementales et sociétales. Le résultat attendu du projet SENSIB (Mercat-Rommens et Renaud, 2005 ;
Mercat-Rommens et al., 2007) est un outil normalisé qui permet de représenter et de comparer sur une même échelle de valeur la sensibilité du territoire vis-à-vis d’une pollution radioactive. Cette normalisation des caractéristiques de l’environnement et des populations sera utilisable pour l’évaluation et la gestion des risques, à toutes les étapes de l’exploitation d’une installation nucléaire (avant la mise en exploitation, en fonctionnement normal, en situation accidentelle et post-accidentelle, lors du démantèlement). La connaissance de la sensibilité relative d’une surface nécessite d’étudier les facteurs qui déterminent cette sensibilité et qui sont susceptibles de la modifier, c’est à dire d’augmenter ou de diminuer les conséquences d’une pollution. Le projet SENSIB est actuellement orienté principalement sur l’étude des milieux agricoles du territoire métropolitain français en contexte post-accidentel. Il s’agit de participer à l’élaboration d’une méthode de classement des surfaces agricoles en fonction de leur sensibilité aux pollutions atmosphériques radioactives. En effet, après la phase accidentelle pendant laquelle des radionucléides ont pu être rejetés dans l’environnement, il convient d’analyser et d’estimer ce qui se produirait dans la phase suivante, dite post-accidentelle. L’objectif consiste à étudier la sensibilité de diverses productions agricoles vis-à-vis d’un rejet accidentel de radioactivité. Il s’agit de savoir si un dépôt uniforme et ponctuel entraînerait une contamination identique de ces productions à l’échelle du
territoire national. Les études s’appuient sur le modèle ASTRAL (Assistance Technique en Radioprotection post-AccidenteLle), un code de calcul développé par l’IRSN qui permet d’évaluer le transfert des radionucléides dans la chaîne alimentaire terrestre suite à une émission atmosphérique accidentelle (Mourlon et Calmon, 2002). On cherche donc à évaluer l’effet de la régionalisation des paramètres du modèle ASTRAL sur l’activité massique
des produits agricoles soumis à un dépôt atmosphérique accidentel. Afin d’identifier les paramètres qui seraient susceptibles d’influencer significativement les transferts des contaminants dans la chaîne alimentaire, le logiciel STICS (Simulateur mulTIdisciplinaire pour des Cultures Standard) de l’INRA-Avignon a été utilisé. Ce modèle propose en effet un suivi au pas de temps journalier de l’indice foliaire, variable qui a pu être corrélée à certains
paramètres radioécologiques d’ASTRAL.
Le couplage entre le modèle de transfert de radionucléides dans la chaîne alimentaire ASTRAL et le modèle de culture STICS permet par ailleurs de confronter les valeurs de paramètres génériques utilisées dans ASTRAL aux valeurs issues de STICS qui prennent en compte certaines sources régionales de variabilité : conditions météorologiques, type de sol, système de culture.

Migration content title
En savoir plus