Les études épidémiologiques sur les travailleurs exposés aux faibles doses de rayonnements ionisants

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01/04/2005

Titre de la revue : Archives des Maladies Professionnelles et de Médecine du Travail Volume : 66 N° : 2 Pagination : 150-164 Date de publication : 01/04/2005

Type de document > *Article de revue
Mots clés publication scientifique > donnée épidémiologique , dose rayonnement , rayonnement cosmique , rayonnements ionisants , travailleur
Unité de recherche > IRSN/DRPH
Auteurs > TELLE-LAMBERTON Maylis

Une revue des études épidémiologiques sur les travailleurs exposés aux faibles doses de rayonnements ionisants est présentée. Méthode La revue inclut les populations concernées : les radiologues et techniciens radiologistes, les mineurs, le personnel navigant et les travailleurs du nucléaire. Les études ont été sélectionnées à partir de la base de données des références médicales de la National Library of Medicine (medline). Toutes les études de cohorte ont été retenues sans restriction de dates. Résultats Les radiologues et techniciens radiologistes furent parmi les premiers à être exposés professionnellement aux rayonnements ionisants. Des excès de leucémies, de cancers du poumon et de cancers de la peau ont été observés parmi les praticiens ayant exercé avant la seconde guerre mondiale. Pour les années plus récentes, les études manquent encore de recul pour conclure. Les études réalisées chez les mineurs de fond ont montré une relation dose-effet entre l'exposition au radon et le cancer du poumon. Cette relation diminue avec le temps écoulé depuis l'exposition et avec l'âge à l'exposition. Une augmentation de l'effet avec le fractionnement de la dose est également suspectée. Des excès de mélanomes malins et de cancers du sein ont été observés chez le personnel navigant. Cette population est exposée aux rayonnements cosmiques. aux décalages horaires et a des horaires de travail irréguliers. Les facteurs liés au style de vie (exposition solaire) ou à la vie reproductive peuvent en partie expliquer ces excès mais ils semblent insuffisants. Enfin, parmi les travailleurs du nucléaire, les pathologies pour lesquelles on observe le plus souvent une relation dose-effet sont les leucémies hors leucémies lymphoïdes chroniques et les myélomes multiples avec un excès de risque relatif d'un ordre de 2 par Sievert pour les premières et de 4 pour les seconds. Les cancers du poumon sont aussi mis en cause mais les facteurs de confusion potentiels sont importants : expositions radiologiques internes et autres expositions professionnelles. Conclusion Cette revue montre les acquis importants de l'épidémiologie des rayonnements ionisants en milieu professionnel. Elle met en évidence la nécessité de prolonger les études pour confirmer les relations dose-effet observées et comprendre certains excès. Elle montre également la nécessité d'une surveillance épidémiologique systématique et d'un suivi post-professionnel de l'ensemble des personnels concernés

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