Effet du nitrate d'uranyle sur la cicatrisation d'une plaie cutanée

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23/09/2005

Titre du congrès :7ème Colloque International de Radiobiologie Fondamentale et Appliquée Ville du congrès :Orford Date du congrès :19/09/2005

Type de document > *Congrès/colloque
Unité de recherche > IRSN/DRPH/SRBE/LRTOX
Auteurs > MAUBERT Christophe , PAQUET François , PETITOT Fabrice

Les effets biologiques de l'uranium sur le tissu cutané sain ou lésé sont peu documentés. Au cours de cette étude, nous nous sommes intéressés à l'effet de l'uranium appauvri sous forme de nitrate d'uranyle (NU) sur la cicatrisation d'une plaie cutanée. Nous avons suivi in vivo, chez le rat sans poil, la cicatrisation d'une incision de 1 cm de longueur et de 1mm de profondeur. Pour le groupe de rats contaminés, un dépôt d'une solution de NU à 10 mM dans un tampon NaHCO3 à 0,1 M a été renouvelé quotidiennement durant 8 jours sur la plaie. Le groupe de rats témoins a été exposé de la même façon à la seule solution tampon NaHCO3 à 0,1 M. Vingt quatre heures après le début des expositions, un défaut de formation du caillot au niveau de la zone cicatricielle, ainsi qu'un léger érythème ont été observés chez les animaux exposés au NU. L'érythème s'aggrave par la suite et s'accompagne d'un oedème et d'une hyperkératose. Le processus de cicatrisation ne présente aucune de ces altérations chez les rats témoins. Au moment de l'euthanasie des animaux, le huitième jour,la zone cicatricielle quasi invisible chez les animaux du groupe témoin, reste apparente chez les animaux du groupe contaminé par l'uranium. L'étude histologique des zones cicatricielles prélevées lors de l'euthanasie des rats a confirmé, pour les animaux exposés au NU, la présence d'une forte infiltration de cellules inflammatoires au niveau de la cicatrice, mais également de l'ensemble de la zone cutanée exposée. Une augmentation importante de l'épaisseur de l'épiderme, et plus particulièrement de la couche épineuse, a été observée chez le même groupe d'animaux. Elle est associée à une hyperprolifération de la couche basale de kératinocytes mise en évidence par le marquage immunohistochimique de la protéine Ki67. En conclusion, la présence d'une solution de NU à 10 mM au niveau d'une plaie cutanée altère le processus de cicatrisation, mais est également toxique pour le tissu sain adjacent.

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