Exposition au radon dans les habitations et risque de cancer du poumon en France.

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15/09/2004

  H. BAYSSON, M. TIRMARCHE , Congrès de l'association des épidémiologistes de langue française (ADELF), 15-17/09/2004, Bordeaux (France).

Type de document > *Congrès/colloque
Mots clés publication scientifique > cancer du poumon , radon
Unité de recherche > IRSN/DRPH/SRBE/LEPID
Auteurs > BAYSSON Hélène , TIRMARCHE Margot

  Objectif : Estimer le risque de cancer du poumon lié à l’exposition domestique au radon, après prise en compte de la consommation tabagique. Méthode : Une étude cas-témoins a été menée en milieu hospitalier dans 4 régions françaises : Auvergne, Bretagne, Languedoc et Limousin. Les données individuelles sur les caractéristiques socioprofessionnelles, l’historique des habitations occupées, le tabagisme actif, les expositions professionnelles ont été collectées au cours d’interviews en face-à-face. La concentration de radon, exprimée en Becquerels par mètre-cube (Bq/m3), a été mesurée dans chacune des habitations occupées par le sujet au cours des 30 années précédant l’inclusion dans l’étude. Deux dosimètres par habitation ont été installés pendant 6 mois : l’un dans la chambre à coucher, l’autre dans le séjour. Le risque de cancer du poumon lié à l’exposition au radon a été évalué grâce à une régression logistique après ajustement sur l’âge, le sexe, la région, le tabagisme actif et les expositions professionnelles. Résultats: Au total 486 cas et 984 témoins ont été inclus dans l’étude. Au cours des 30 années précédant l’inclusion, l’exposition moyenne au radon est de 146 Bq/m3 chez les cas et de 140 Bq/m3 chez les témoins. Après ajustement, notamment sur le tabagisme actif, les risques relatifs de cancer du poumon (avec leurs intervalles de confiance à 95%) sont les suivants : 1,00, 0,85 (0,59-1,22), 1,19 (0,81‑1,77), 1,04 (0,64-1,67), 1,11 (0,59-2,09) pour respectivement <50 Bq/m3, 50-99 Bq/m3, 100-199 Bq/m3, 200-399 Bq/m3, >400 Bq/m3. Le risque de cancer du poumon est de 1,04 (0,99-1,11) pour une augmentation de l’exposition au radon de 100 Bq/m3 au cours de la période considérée. Conclusion : Cette étude montre une association positive, à la limite de la significativité statistique, entre le risque de cancer du poumon et l’exposition au radon dans les habitations. Elle est intégrée à l’analyse conjointe de plusieurs études européennes.

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