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Sommes-nous tous exposés ?

01/01/2021

​L’exposition au radon en France

 

Le radon est présent en tout point du territoire. Sa concentration est généralement faible dans l’air extérieur mais peut-être parfois élevée dans les bâtiments et de manière plus générale dans les lieux fermés en contact avec le sol.


Deux facteurs principaux influencent les niveaux de concentrations mesurées dans les bâtiments : la géologie, en particulier la teneur en uranium des terrains sous-jacents, et les caractéristiques des constructions, l’étanchéité de l'interface avec le sol et les taux de renouvellement de l'air intérieur notamment.

 

Les premières campagnes de mesure du radon dans les bâtiments ont été lancées au début des années 1980 et se sont poursuivies jusqu’au début des années 2000. Mises en œuvre par l'IRSN et la Direction Générale de la Santé (DGS), elles ont conduit à la réalisation d’un total de 12 641 mesures sur l’ensemble du territoire métropolitain.

 

Distribution de l'activité volumique du radon en France :

 

Distribution de l'activité volumique du radon en France

 

 

La concentration moyenne en radon dans les habitations estimée sur la base de ces mesures s’élève à 90 Bq/m³ pour l’ensemble de la France avec des disparités importantes d’un département à l’autre et, au sein d’un département, d’un bâtiment à un autre. La moyenne obtenue à Paris est ainsi de 24 Bq/m³ seulement alors qu’elle est de 264 Bq/m³ en Lozère.

 

La moyenne, redressée pour le type d’habitat et la saisonnalité, et pondérée par la densité d’habitation (sur la base de données INSEE par département), est égale à 68 Bq/m³. C’est cette valeur qui, à l’heure actuelle, reflète le mieux l’exposition moyenne de la population française. Elle est inférieure à la moyenne arithmétique (90 Bq/m³) car les départements les plus peuplés présentent, en général, des moyennes plus basses.

 

Plus d'information sur la campagne nationale de mesure du radon

 

Les résultats obtenus au lors de la campagne nationale de mesure du radon confirment l’influence de la géologie sur les concentrations moyennes observées. Les moyennes départementales les plus élevées correspondent ainsi aux départements recoupant les grands massifs granitiques (Massif armoricain, Massif central, Corse, Vosges, etc.).

 

Moyenne par département des concentration en radon dans l'air des habitations (en Bq/m³) :

 

 

En exploitant les connaissances géologiques disponibles à l’échelle du territoire national, l’IRSN a pu déterminer de façon plus précise la localisation des zones sur lesquelles la présence de radon à des concentrations élevées dans les bâtiments est la plus probable. A l’aide de l’outil de recherche cartographique développé par l’institut, il est désormais possible de connaitre le potentiel radon de chacune des communes françaises.