Savoir et comprendre

Les sources de radioactivité naturelle

07/01/2013

Les rayons cosmiques ont deux composantes. La première est due aux ions très énergétiques en provenance des galaxies. L’autre composante vient du soleil : le « vent solaire » est surtout constitué de protons. Le champ magnétique terrestre forme la magnétosphère qui, avec l’atmosphère, forme un écran protecteur de sorte que seulement 0,05 % du rayonnement cosmique arrive au niveau de la mer. À l’inverse, l’importance du rayonnement cosmique augmente avec l’altitude (il double tous les 1 500 m).

 

La dose due aux rayonnements cosmiques croît avec l’altitude © Chromatiques/IRSN - Source : IRSN

 

La radioactivité du sol (ou rayonnement tellurique) est émise par de nombreux éléments radioactifs présents dans l’écorce terrestre, comme l’uranium et le thorium. Elle varie selon la nature du sol ; elle est ainsi cinq à vingt fois plus élevée dans les massifs granitiques que sur des terrains sédimentaires.

 

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La radioactivité des eaux ne reflète que partiellement la nature géologique des terrains traversés. Tout dépend du caractère chimique de l’eau et du degré de solubilité des radionucléides. Les eaux minérales sont plus radioactives que les eaux de surface, et certaines eaux souterraines sont riches en gaz radon dissous.

 

La radioactivité de l’air est essentiellement due au radon 222 sous forme gazeuse, lui-même issu de l’uranium 238. Cette composante (la plus importante de l’exposition naturelle) est très variable. Elle dépend de la richesse du sol en uranium 238, de la porosité du sol, des matériaux de construction et de la ventilation de l’habitat qui concentre par confinement la diffusion du gaz radon. Ce gaz, ainsi que les produits qui en dérivent, se fixe dans les voies respiratoires.

 

La radioactivité du corps humain, de l’ordre de 120 Bq/kg (8 400 Bq pour une personne de 70 kg), est due à l’ingestion d’aliments contenant des éléments radioactifs [1]. Après ingestion, ces radionucléides viennent se fixer dans les tissus et les os. Ainsi, l’organisme humain compte en moyenne 4 500 Bq en potassium 40 et 3 700 Bq en carbone 14.

Note :

1- Source : La radioactivité naturelle en 10 épisodes, Livret de la SFRP, 1998.