Savoir et comprendre

Appréciation de l'IRSN pour l'année 2014

29/12/2015

 

 

Dans les 58 réacteurs de production d’électricité exploités par EDF, le nombre d’événements significatifs pour la sûreté est en baisse de 8% en 2014 par rapport à 2013. Celui pour la radioprotection des travailleurs est également en baisse de 8 % par rapport à 2013 et retrouve un niveau légèrement inférieur à celui de 2012.

 

 

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En 2014, aucun événement significatif n’a conduit à une dégradation de la sûreté des réacteurs et la très grande majorité des événements n’a eu aucune conséquence pour les travailleurs ou l’environnement.

Sûreté : amélioration de l’organisation des activités de maintenance et de modifications matérielles

Le nombre d’événements significatifs pour la sûreté (ESS) est en baisse de 8% en 2014 par rapport à l’année 2013, confirmant ainsi la diminution constatée en 2013 par rapport à 2012.

Les efforts déployés pour détecter les écarts au plus tôt ont pu contribuer à ce qu’aucun événement à fort impact sur la sûreté n’ait été à déplorer en 2014 : aucun ESS n’a été classé par l’ASN au niveau 2 sur l’échelle internationale INES.

L’IRSN souligne une amélioration de l’organisation mise en place par EDF pour les activités de maintenance et de modifications matérielles. Toutefois, les erreurs commises lors d’activités de maintenance sont encore à l’origine de la moitié du nombre des événements significatifs pour la sûreté. A noter que le nombre de défaillances de matériels importants pour la sûreté des réacteurs est globalement en baisse par rapport à 2013.

Dans son rapport, l’IRSN présente son point de vue sur quelques événements marquants survenus en 2014.


Radioprotection : des disparités dans la baisse du nombre d’événements

Le nombre d’événements significatifs concernant la radioprotection des travailleurs est en baisse de 8% par rapport à l’année 2013 et retrouve un niveau légèrement inférieur à celui de 2012. Parmi les facteurs ayant contribué à cette baisse :

le nombre des événements liés aux contrôles gammagraphiques de l’état des soudures, a été divisé par deux, malgré un nombre d’interventions sensiblement identique ;

le nombre des écarts associés aux conditions d’accès et de séjour en zone contrôlée est en baisse, bien que ces écarts représentent toujours le plus grand nombre d’événements déclarés.

La tendance la plus marquante par rapport aux années précédentes concerne la dosimétrie du personnel avec 18 événements en 2014 (contre 11 événements en 2013), dont 17 dus au défaut de port d’un dosimètre. Toutefois, ces chiffres sont à rapprocher du nombre conséquent d’entrées en zone contrôlée.

En 2014, la grande majorité des événements n’ont pas entraîné de conséquences notables pour les travailleurs des centrales et l’environnement. Aucun n’événement n’a été classé au niveau 2 ou plus de l’échelle INES (un événement de niveau 2 en 2013) et trois événements ont été classés au niveau 1 (deux événements en 2013).


Analyse des évolutions en cours et à venir

Dans ce rapport, l’IRSN présente également les principales conclusions de son analyse des modifications prévues ou mises en œuvre par EDF en 2014 pour améliorer la sûreté des réacteurs. Il s’agit par exemple de la rénovation du contrôle-commande des réacteurs​ de 1 300 MWe ou des modifications apportées à la centrale de Gravelines (Nord) pour prendre en compte les risques induits par l’exploitation du futur terminal méthanier de Dunkerque.

 

Nombre d’événements significatifs : quel sens donner à cet indicateur ?

Les évolutions du nombre de ces événements ne sont pas directement liées à une évolution du « niveau de sûreté ou de radioprotection » des installations : les événements reflètent des dysfonctionnements qu’il s’agit d’analyser et de comprendre, dans le cadre de l’exploitation du retour d’expérience, pour trouver des pistes d’amélioration de la sûreté et de la radioprotection.