Savoir et comprendre

Évolutions de la gestion des déchets de faible activité à vie longue

24/01/2018

​Les investigations se poursuivent concernant la création d’un centre de stockage spécifique à Soulaines-Dhuys, dans l’Aube. Toutefois, une alternative consisterait à répartir les déchets FA-VL venant de l’aval du cycle dans les centres de stockages déjà prévus. Quant aux déchets présentant une radioactivité naturelle renforcée, ils seraient regroupés dans un centre de stockage commun.
 

Coupe d'un conteneur de déchets radioactifs de faible et moyenne activité à vie longue

Conteneur compacté utilisé les déchets radioactifs de faible et moyenne activité à vie longue (© Laurent Zylberman/Graphix-Images/IRSN)


Sur la base des évaluations réalisées, notamment par l’IRSN, la filière de gestion des déchets de faible activité à vie longue (FA-VL) n’est pas encore consolidée et différentes options restent ouvertes pour gérer à long terme ces déchets.

Le Plan National de Gestion des Matières et des Déchets Radioactifs (PNGMDR) fait trois recommandations :​ 
 

  • poursuivre les investigations pour la création d’un centre de stockage à Soulaines-Dhuys (Aube) en précisant les types de déchets pouvant y être stockés
  • rechercher un second site de stockage en privilégiant les sites où se trouvent déjà des installations nucléaires, y compris celles relevant de la Défense nationale
  • présenter un schéma industriel de gestion globale pour ces déchets.


Répartir les déchets dans les centres existants ?
 

Installation de stockage de déchets CEDRA au centre CEA de Cadarache (Bouches-du-Rhône)

Installation CEDRA du CEA à Cadarache (Bouches-du-Rhône) destinée à l'entreposage des colis de déchets radioactifs faiblement irradiants (© Laurent Zylberman/Graphix-Images/IRSN)
 

Pour l’IRSN, une alternative aux options prévues dans le PNGMDR devrait être étudiée, à savoir gérer dans un centre de stockage commun les déchets présentant une radioactivité naturelle renforcée, à savoir les déchets uranifères de l’usine Areva de Malvési (Aude), l’uranium appauvri et les déchets radifères et thorifères. Tous présentent en effet des problématiques de gestion très proches pour leur gestion : des volumes très importants et des caractéristiques similaires dans l’inventaire radioactif.
 

En parallèle, les déchets FA-VL venant de l’aval du cycle seraient répartis dans les centres de surface existants et le futur centre de stockage en formation géologique profonde. Compte tenu des efforts faits par EDF pour préciser leur contenu radiologique et moyennan​t le cas échéant un traitement par décontamination, ces déchets pourraient ne pas nécessiter la création d’un centre de stockage supplémentaire.