FAQ Panache radioactif

  • On parle de nuage pour un phénomène météorologique normal lorsqu’une grande quantité de gouttelettes d’eau ou de cristaux de glace est en suspension dans l’atmosphère.

    En revanche, un panache est constitué d'air contenant des particules et des gaz radioactifs.

    Lorsque le panache est emporté par les vents, les gouttelettes d'eau ou de cristaux de glace se chargent de particules radioactives et peuvent tomber en pluie sur les territoires survolés. D’où le nom de « nuage radioactif ».

    Lorsque la dilution s’est faite dans l’atmosphère, on ne parle plus de panache mais de couches d’air où des traces de particules peuvent être détectées.

  • Un panache peut être comparé à la fumée d’un feu. Au dessus du feu, la fumée est importante, mais lorsque le vent emporte la fumée un peu plus loin, on ne la voit plus. Si elle avait une odeur, on ne la sent pas. La fumée a été dispersée.

    De la même façon, dans un panache radioactif, la concentration des substances radioactives est la plus importante au dessus de la source des rejets, et diminue avec l’augmentation des distances. Plus la distance parcourue va être grande, plus les particules radioactives vont être diluées dans l’air. En quelques jours, elles vont être présentes dans des milliards de mètre cube d’air, à une très très faible concentration.

    Le panache contient des particules radioactives issues des rejets  : des gaz rares (xénon, krypton…) et des particules en suspension dans l’air (iode, césium, strontium…).

    La mesure de leur concentration dans l’air s’exprime en becquerels par mètre cube (Bq/m3). A plusieurs milliers de kilomètres de la source, il est possible de mesurer avec des appareils extrêmement précis des concentrations de l’ordre de 0,001 Bq/m3.

  • Ce sont les vents qui propagent le panache radioactif et le dispersent. Plus le panache persiste en un endroit, plus les dépôts y seront importants, en particulier s’il y a des épisodes pluvieux.

    Plus on s’éloigne de l’installation source des rejets radioactifs, plus le panache s’élargit en hauteur et en largeur. La concentration de particules radioactives diminue avec l’augmentation des distances, et diminue notamment fortement après quelques dizaines de kilomètres.

  • Les particules radioactives contenues dans un panache se déposent soit directement sur les sols, ce que l’on appelle les dépôts secs, soit par l’intermédiaire des précipitations, ce que l’on appelle les dépôts humides.

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    Le vent dépose des particules radioactives, la pluie peut aussi en rabattre vers le sol. Plus il a plu en un endroit au moment du passage du panache, plus la concentration de particules sur le sol est forte.

    Ces particules vont alors se déposer sur les habitations, les forêts, les champs... Les feuilles des plantes cultivées (comme les épinards par exemple) peuvent donc être recouvertes de particules. On dit alors qu’elles sont contaminées. Si cette contamination mesurée excède un seuil fixé par les autorités, les produits cultivés sur les terres deviennent impropres à la consommation.

    Les retombées sur les eaux de surface (rivières, lacs, réservoirs ouverts) entraînent la contamination immédiate de l’eau, au moins de façon temporaire.

  • On peut avoir une certaine confiance dans les calculs effectués car ceux-ci sont basés sur l’ensemble de l’expérience passée. Un calcul de dépôt radioactif a pu être comparé avec la réalité.

    En effet, après l’accident de Tchernobyl, l’IRSN a souhaité pouvoir calculer les dépôts d’un accident qui surviendrait dans un réacteur avec, comme défi, de pouvoir reconstituer les dépôts dus au rejet de l’accident de Tchernobyl. Le résultat de cette modélisation et les niveaux de pluie tombée lors de la présence du panache sur notre territoire sont bien en accord avec les dépôts mesurés en France à l'époque.

    En savoir plus sur la modélisation du déplacement du panache de Tchernobyl.