FAQ Radon

Le radon est un gaz radioactif inodore et incolore d'origine naturelle issu de la désintégration du radium et de l’uranium contenu dans les sols. Le radon est un des agents responsables du cancer du poumon, toutefois bien loin derrière le tabac.

Retrouvez dans cette FAQ nos réponses aux questions fréquentes des particuliers​, des établissements recevant du public, ainsi que celles portant sur les thématiques des lieux de travail​, de la cartographie​ radon et de la santé​.​ 

Vous pouvez également consulter le dossier dédié ​au radon dans notre base de connaissances.

Radon et particuliers : les questions les plus fréquemment posées

  • Il est possible de faire diminuer le taux de radon dans une habitation :
    soit en améliorant l’aération de son habitation : ouverture fréquente des fenêtres, mise en place d’un système de ventilation mécanique...
    soit en augmentant l’étanchéité du bâtiment par rapport au sol : colmatage des fissures et des passages de canalisations avec des résines, pose de membrane sous la dalle béton,…).

    Pour plus d'informations sur les techniques de réduction du radon.

  • Dans une habitation particulière, le dépistage du radon peut être fait à l'initiative de l'occupant. Il peut le réaliser lui-même, en se procurant un dosimètre auprès de l’une des sociétés qui les commercialisent, ou faire appel à un professionnel.

    En l’absence de réglementation pour les habitations privées, le niveau d’action, de 3​00 Bq.m3, fixé par la réglementation pour les lieux ouve​rts au public est généralement pris comme référence.

    Plus d'informations

Radon et particuliers : autres questions fréquentes

  • Vous pouvez mesurer les concent​rations du radon à l’aide de détecteurs, qu’il est possible d'utiliser et de placer soi-même. Les fournisseurs de ces détecteurs sont indiqués sur le site de l’IRSN : Analyse-radon (société Algade / Dosirad), Santé Radon (société Pe@rl) ou Radonova laboratories. Dans leur version dite passive (par opposition à électronique), le coût d’acquisition et de développement de ces détecteurs s’élève à quelques dizaines d’euros développement compris. Pour que ce mesurage par détecteur passif soit représentatif, il doit être effectué dans les pièces de vie principales, sur une durée de plusieurs mois (au moins 2 mois) et de préférence sur la période hivernale. A la suite de cela, vous aurez une information sur votre niveau d’exposition au radon.
    N'hésitez pas à vous adresser à votre municipalité ou à l’ARS (Agence Régionale de santé) qui pourront vous aider dans vos démarches.
    Nous vous invitons à prendre connaissance des informations disponibles sur le site de l’IRSN (www.irsn.fr/radon). 
    Il est également possible de contacter un organisme compétent pour le mesurage du radon afin qu’il vienne réaliser les mesurages à votre domicile, mais le coût dans ce cas sera plus élevé.

  • La précision maximale de la carte du potentiel radon que nous avons réalisée est l’échelle de la commune. Cette précision est en effet contrainte par l’échelle de la carte géologique de France au 1 : 1 000 000 à partir de laquelle la carte du potentiel radon a été élaborée. Cette échelle ne permet pas de  « zoomer » sur une surface plus petite que la surface moyenne des communes de France, de l’ordre d’une dizaine de km2. Nous ne pouvons donc pas vous apporter d’informations plus précises que celles figurant sur la carte mise en ligne.

  • • En dessous du niveau de référence de 300 Bq/m3

    L'exposition au radon ne nécessite pas la mise en œuvre de dispositions spécifiques.
    Les recommandations générales de bonnes pratiques s'appliquent :
    - Aérer son logement par l'ouverture des fenêtres au moins 10 minutes par jour dans chaque pièce ;
    - Vérifier et entretenir les systèmes de ventilation installés et ne pas obturer les entrées et sorties d'air ;
    - Dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, veiller au maintien d'une bonne qualité de l'air intérieur.

    • En cas de dépassement du niveau de référence de 300 Bq/m3 

    Pour une concentration n'excédant pas 1 000 Bq/m3, des actions simples, ne mettant pas en œuvre des travaux lourds sur le bâtiment, permettent d'abaisser suffisamment la concentration en radon. Elles peuvent cependant ne pas conserver toute leur efficacité au cours du temps.

    Application des recommandations générales de bonnes pratiques :
    - aérer son logement par l'ouverture des fenêtres en grand au moins 10 minutes par jour dans chaque pièce ;
    - vérifier et entretenir les systèmes de ventilation installés et ne pas obturer les entrées et sorties d'air ; 
    - dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, veiller au maintien d'une bonne qualité de l'air intérieur.
    Et :
    Aménagement des locaux :
    - réaliser des étanchements pour limiter l'entrée du radon dans le bâtiment (porte de cave, entrée de canalisation, fissures du sol, etc.) ;
    - rectifier les dysfonctionnements éventuels de la ventilation dans le cadre de sa vérification et de son entretien ; améliorer ou rétablir l'aération naturelle du soubassement (ouverture des aérations du vide sanitaire ou de cave obturées).

    Au-delà de 1000 Bq/m3 ou lorsque le niveau de concentration persiste au-dessus de 300 Bq/m3 après la mise en œuvre des recommandations de bonnes pratiques et des aménagements : faire réaliser une expertise du bâtiment par un professionnel, qui permettra de définir les travaux à réaliser.
    Ces travaux visent à abaisser les concentrations en radon et consistent notamment à :
    - assurer l'étanchéité du bâtiment vis-à-vis des entrées de radon (étanchement des points singuliers - des canalisations, portes et trappes - entre le soubassement et le volume habité, traitements de surfaces et couverture des sols en terre battue). Il s'agit d'un préalable essentiel à l'efficacité d'autres solutions mises en œuvre en parallèle, listées ci-dessous ;
    - augmenter le renouvellement d'air à l'intérieur des pièces habitées pour diluer le radon, sans causer d'inconfort;
    - traiter le soubassement (vide sanitaire, cave, dallage sur terre-plein) pour réduire l'entrée du radon par une ventilation du soubassement ou la mise en place d'une légère dépression d'air par rapport au volume habité par extraction mécanique lorsque cela est possible.

  • A l'issue de la transposition de la directive européenne (2013/59/Euratom), cette valeur de concentration (qui constitue un "niveau de référence") a été ramenée à 300 Bq/m3 en moyenne annuelle ; l'OMS définit la valeur de 100 Bq/m3 en moyenne annuelle comme le niveau de référence en dessous duquel la santé publique peut être considérée comme protégée. Elle reconnaît toutefois que ce niveau (qui constitue un objectif "ultime") peut être difficile à atteindre dans certains pays et préconise alors d'opter pour la valeur de référence de 300 Bq/m3 en moyenne annuelle.

  • A ce jour, il n’existe pas de réglementation exigeant de la part d’un vendeur d’effectuer un mesurage du radon. Toutefois, Le Code de l’environnement a institué une obligation dans le cadre de l'information des acquéreurs et locataires (IAL) sur les risques naturels et technologiques majeurs. Les vendeurs et bailleurs de biens immobiliers, de toute nature, situés dans des zones couvertes par un ou des plans de prévention des risques (PPR), une zone de sismicité modérée ou forte, ou dans un secteur d’information sur les sols, ou dans une zone à potentiel radon de niveau 3 doivent informer au plus tôt leurs acquéreurs ou locataires potentiels de l’existence de ces servitudes (http://www.georisques.gouv.fr/etat-des-risques-naturels-miniers-et-tech…). La liste des communes relevant de chaque catégorie est définie par un arrêté. Cette liste reprend les informations déjà accessibles au travers de la cartographie réalisée par l’IRSN et accessible via le lien suivant : www.irsn.fr/carte-radon.

  • Le Code de l’environnement a institué une obligation d'information dans le cadre de l'information des acquéreurs et locataires (IAL) sur les risques naturels et technologiques majeurs (http://www.georisques.gouv.fr/etat-des-risques-naturels-miniers-et-tech…). Cette IAL s'applique également aux locations saisonnières (article L. 125-5 du code de l'environnement). Il y a néanmoins deux critères à remplir pour que le propriétaire ou bailleur soit concerné :

    - que le bien soit situé en zone 3 du potentiel radon;
    - que le Préfet ait intégré le radon et les communes situées en zone 3 dans son arrêté (III. du même article).
    Les vendeurs et bailleurs de biens immobiliers, de toute nature, situés dans des zones couvertes par un ou des plans de prévention des risques (PPR), une zone de sismicité modérée ou forte, ou dans un secteur d’information sur les sols, ou dans une zone à potentiel radon de niveau 3 doivent informer au plus tôt leurs acquéreurs ou locataires potentiels de l’existence de ces servitudes (http://www.georisques.gouv.fr/etat-des-risques-naturels-miniers-et-tech…). La liste des communes relevant de chaque catégorie est définie par un arrêté. Cette liste reprend les informations déjà accessibles au travers de la cartographie réalisée par l’IRSN et accessible via le lien suivant : www.irsn.fr/carte-radon.

  • A ce jour, il n’existe pas de réglementation exigeant de la part d’un vendeur d’effectuer un mesurage du radon. Toutefois, Le Code de l’environnement a institué une obligation dans le cadre de l'information des acquéreurs et locataires (IAL) sur les risques naturels et technologiques majeurs (http://www.georisques.gouv.fr/etat-des-risques-naturels-miniers-et-tech… ). Les vendeurs et bailleurs de biens immobiliers, de toute nature, situés dans des zones couvertes par un ou des plans de prévention des risques (PPR), une zone de sismicité modérée ou forte, ou dans un secteur d’information sur les sols, ou dans une zone à potentiel radon de niveau 3 doivent informer au plus tôt leurs acquéreurs ou locataires potentiels de l’existence de ces servitudes. La liste des communes relevant de chaque catégorie est définie par un arrêté. Cette liste reprend les informations déjà accessibles au travers de la cartographie réalisée par l’IRSN et accessible via le lien suivant : www.irsn.fr/carte-radon.

    Le fait que l’habitation dont vous envisagez l’acquisition soit localisée dans une commune à potentiel significatif ne signifie pas forcément qu’elle présente des concentrations en radon importantes. Elle a toutefois nettement plus de risque d’en présenter que la même maison située dans une zone à potentiel faible et cela justifie la réalisation d’un dépistage. C’est précisément le sens de l’obligation d’information des acquéreurs et locataires IAL. Une fois qu’un locataire ou un acquéreur sait que le bien qui l’intéresse est susceptible de présenter des concentrations élevées en radon, il est normal et même souhaitable qu’il souhaite en savoir plus et fasse en sorte de disposer d’une mesure.

    Dans le cas d’une transaction immobilière où le temps est contraint, il existe des appareils grand public qui permettent aujourd’hui de répondre à des mesurages de courtes durées en fournissant une estimation de la concentration moyenne du radon sur une durée de un à quelques jours. Il est possible de les acquérir en ligne sur les sites des fabricants ou des sites de commerce en ligne. Leur coût est de l’ordre de 200€. Les concentrations en radon variant dans le temps, en fonction de la saison, des conditions météorologiques et du mode de vie et d’aération du logement, il faut bien garder à l’esprit qu’un mesurage effectué après quelques jours avec ce type de dispositif fournit une indication utile mais pas suffisante pour connaitre l’exposition moyenne reçue sur une durée de une ou plusieurs années. Seuls les dispositifs dits passifs permettent d'obtenir ce type d'information. Leur cout est de quelques dizaines d’euros (45 euros pour un kit permettant d’effectuer un mesurage dans 3 pièces) mais l'inconvénient est la durée du mesurage : il est recommandé de laisser le dispositif en place pendant 2 mois avant de le renvoyer au laboratoire du fournisseur pour analyse. Les fournisseurs de ces détecteurs sont indiqués sur le site de l'IRSN.

  • Les niveaux de radon observés dans l’habitat dépendent des caractéristiques géologiques et météorologiques mais aussi des caractéristiques constructives du bien et des conditions d'occupation du logement (gestion de l’aération dans l’habitat notamment). Vous transmettre des résultats des concentrations en radon des maisons situées aux alentours ne permet pas d’estimer le niveau potentiel de concentration en radon dans l’habitat en question. Ce n'est pas parce qu'une maison voisine présente de fortes concentrations en radon que la vôtre en présentera. Et inversement. C'est pourquoi, le seul moyen de connaître la concentration en radon du bien immobilier que vous envisagez d'acquérir est de faire des mesurages de radon. Pour cela, soit votre temps est contraint et dans ce cas vous pouvez utiliser des détecteurs électroniques "grand public" qui permettent aujourd’hui de répondre à des mesurages de courtes durées en fournissant une estimation de la concentration moyenne du radon sur une durée de un à quelques jours. Il est possible de les acquérir en ligne sur les sites des fabricants ou des sites de commerce en ligne. Leur coût est de l’ordre de 200 euros. Les concentrations en radon variant dans le temps, en fonction de la saison, des conditions météorologiques et du mode de vie et d’aération du logement, il faut bien garder à l’esprit qu’un mesurage effectué après quelques jours avec ce type de dispositif fournit une indication utile mais pas suffisante pour connaitre l’exposition moyenne reçue sur une durée de une ou plusieurs années. Seuls les dispositifs dits passifs permettent d'obtenir ce type d'information. Soit vous disposez de plus de temps, nous vous recommandons alors de poser vous-même des dispositifs dits passifs. Vous pouvez les acquérir auprès des fournisseurs listés sur le site IRSN. Leur coût est de quelques dizaines d’euros (45 euros pour un kit permettant d’effectuer un mesurage dans 3 pièces). Il est recommandé de laisser le dispositif en place pendant 2 mois avant de le renvoyer au laboratoire du fournisseur pour analyse.​

  • Votre commune étant en potentiel radon de catégorie 3, il est en effet souhaitable de prendre des dispositions pour prévenir l’entrée et l’accumulation de radon dans votre future maison. 
    L’une de ces dispositions consiste à assurer l’étanchéité de l’interface avec le sol. Pour cela, une dalle béton est bien sûr préférable à un sol en terre battue.
    Pour s’assurer d’un niveau d’étanchéité suffisant, il est conseillé de mettre en place un film anti-radon sous la dalle et de veiller à ce que les joints entre le sol et les murs soient eux-mêmes bien étanches.
    Pour parer toute éventualité, il est également possible de mettre en place sous la dalle un matériau drainant et de prévoir la possibilité de brancher ultérieurement, si nécessaire, un système d’aspiration d’air (le dispositif correspondant est dénommé Système de Dépressurisation du Sol ou SDS). 
    Autre point de vigilance : la ventilation de l’habitation. Si vous décidez d’aménager par exemple une salle de jeux pour enfants en sous-sol, il faudra veiller à ce qu’elle soit correctement ventilée et dotée d’un apport d’air extérieur.
    Pour plus de détails sur les techniques de construction à adopter en  
    présence de radon, nous vous invitons à consulter les sites internet du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA​) et JURADBAT.
    N’hésitez pas à consulter également le site web IRSN pour des informations générales sur le radon et savoir comment réaliser un dépistage de votre future habitation. C’est un point important à prévoir à l’issue de vos travaux.

  • Prédire la concentration en radon dans un bâtiment à partir d’un mesurage dans le sol est extrêmement complexe. La concentration dépend en effet à la fois des caractéristiques du sol et des spécificités du bâtiment et de son utilisation. Pour être fiable, sa prédiction nécessiterait de prendre en compte un nombre important de mécanismes et de paramètres.
    Recourir à ce type d’approche n’apparait pas utile dans la mesure où elle serait couteuse et fournirait un résultat aléatoire alors que la mise en œuvre de solutions préventives ne représente généralement qu’un surcout minime par rapport au cout de construction.
    Les dispositions préventives peuvent être mises en œuvre dès lors qu’un risque de présence du radon est identifié dans la commune où la construction est prévue. Les communes concernées sont définies dans la carte du potentiel radon par communes accessibles sur le site de l’IRSN (www.irsn.fr/carte-radon).
    Les dispositions préventives portent notamment sur l’étanchéité de l’interface sol-bâtiment ; elles peuvent inclure l’installation d’une couche drainante sous le plancher bas et d’une réservation pour transformer ce drain en système de mise en dépression du sol (SDS) via l’installation d’un extracteur d’air. 
    Nous vous invitons pour plus de précisions sur les techniques bâtimentaires les plus adaptées, à consulter les sites internet du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA) et JURADBAT. Nous vous préconisons cependant, une fois votre habitat terminé et habité, de faire des mesurages du radon dans les pièces de vie durant la saison hivernale. Ces mesurages pourront ainsi conforter, ou pas, les moyens mis en œuvre pour limiter l’entrée du radon dans votre habitat. 

    Dans le cadre de la rénovation d'un bien immobilier situé dans une commune à potentiel radon de catégorie 3, quelles sont les techniques permettant de limiter mon exposition au radon issu du sol ?

    Nous vous préconisons de faire dans un premier temps des mesurages de la concentration en radon pour identifier si oui ou non vous avez une problématique de radon dans votre habitat. De plus, ces informations vous seront essentielles si vous devez entreprendre des solutions de remédiation dès la mise en œuvre de vos travaux de rénovation.

    Vous pouvez mesurer les concentrations en radon à l’aide de détecteurs passifs qu’il est possible de placer soi-même (les revendeurs de ces détecteurs sont indiqués sur le site de l’IRSN) : Analyse-radon (société Algade / Dosirad), Santé Radon (société Pe@rl) ou Radonova laboratories). Dans leur version dite passive (par opposition à électronique), le coût d’acquisition et de développement de ces détecteurs s’élève à quelques dizaines d’euros développement compris. Pour que ce mesurage soit représentatif, il doit être effectué dans les pièces de vie principales, sur une durée de plusieurs semaines (au moins 2 mois) et de préférence sur la période hivernale. A la suite de cela, vous aurez une information sur votre niveau d’exposition au radon.

    Pour les éventuelles solutions de remédiation nous vous conseillons de poser vos questions aux experts du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA).
    Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de l’IRSN.

  • Pour obtenir une réponse sur les aspects techniques des travaux à engager, nous vous recommandons de vous rapprocher d’organismes tels que le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB​), du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA). Ces aspects concernent en effet des domaines techniques qui sortent du champ de compétence de l’IRSN.

  • L’installation d’un puits canadien ou provençal peut engendrer un risque radon dans votre habitat. Il faut être sûr de l'étanchéité du puits vis-à-vis du sol car les concentrations en radon dans le sol et en profondeur peuvent être significativement importantes et ensuite être réacheminées dans vos pièces de vie. L'IRSN n'est pas référent sur ce type d’installation, nous vous conseillons de poser vos questions aux experts du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA).

  • La présence d’un vide sanitaire est un atout pour favoriser des concentrations faibles dans une habitation, mais il faut veiller d'une part à l’étanchéité de l’interface séparant la partie habitable et votre vide sanitaire et à la bonne ventilation de votre vide sanitaire. L'IRSN n'est pas compétent pour juger de l'efficacité de ce type d'installation, aussi nous vous invitons à consulter les sites internet du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA) et JURADBAT.​

  • La source principale du radon dans une habitation est le sol sous-jacent de la maison. Certains matériaux utilisés pour la construction ou l’aménagement d’un habitat, tel que certains granits, pourraient être  dans certains cas, une source secondaire du radon si ces matériaux sont plus particulièrement riches en uranium.
    Afin de vérifier les concentrations en radon dans votre habitation, vous pouvez réaliser vous-mêmes un dépistage du radon. 
    Vous trouverez sur notre site internet IRSN des compléments d’information sur le sujet mais aussi des liens vers les sites internet des fournisseurs de détecteurs radon.

  • Le risque d’exposition au radon due à l’ingestion d’aliments n’est pas avéré. Vous pouvez donc consommer les aliments provenant de votre jardin.
    Nous vous invitons à lire les informations concernant le risque associé au radon sur le site internet de l'IRSN.
    Pour rappel, le radon est un gaz radioactif naturel provenant du sol. L'exposition au radon et à des descendants peut entrainer un risque de cancer pulmonaire. On s’en préoccupe plus particulièrement dans les habitations et bâtiments, où nous passons la majorité de notre temps, et où le radon peut s'y concentrer jusqu'à des valeurs parfois élevées.
    Les descendants du radon, également radioactifs, sont des éléments solides que l’on peut retrouver dans les poussières et sous forme de dépôt sur les aliments. Mais le risque associé est négligeable par rapport au risque lié à l’inhalation de ce gaz. ​

Radon et lieux de travail : questions fréquentes

  • La réglementation s’applique aux travailleurs, y compris les travailleurs indépendants et aux employeurs (articles L. 4451-1 et R. 4451-1 du code du travail).
    Les travailleurs sont définis comme les salariés, y compris temporaires, et les stagiaires, ainsi que toute personne placée à quelque titre que ce soit sous l'autorité de l'employeur (article L. 4111-1 du code du travail).

  • Toutes les activités professionnelles sont concernées dès lors qu'elles sont exercées (article R. 4451-4 du code du travail) :

    - au sous-sol ou au rez-de-chaussée de bâtiments situés dans les zones où l'exposition au radon est susceptible de porter atteinte à la santé des travailleurs.

    - dans certains lieux spécifiques de travail (notamment certains lieux souterrains) dont la liste est précisée dans l'arrêté du 30 juin 2021 relatif aux lieux de travail spécifiques pouvant exposer des travailleurs au radon.

  • L'instruction DGT/ASN 2018-229 du 2 octobre 2018 au paragraphe 7 indique que "lorsque le lieu de travail se situe dans une zone à potentiel radon faible mentionnée à l’article R. 1333-29 du code de la santé publique et que l’employeur n’a pas connaissance d’élément laissant supposer une concentration d’activité de radon dans l’air supérieur au seuil fixé à l’article R. 4451-15 (300 Bq/m3), alors le risque associé peut être négligé du point de vue de la radioprotection et l’employeur peut ne pas réaliser les mesurages précités."​

  • Conformément au décret 2018-437 du 4 juin 2018, l'employeur peut procéder lui-même au mesurage de l'activité volumique moyenne annuelle du radon lorsque les résultats de l’évaluation des risques mettent en évidence que l’exposition est susceptible d’atteindre ou de dépasser le niveau de référence de 300 Bq/m3. Un "guide d’aide à destination des employeurs et préventeurs pour la gestion du risque radon dans les lieux de travail" sera prochainement mis à disposition sur les sites internet de la Direction Générale du Travail (DGT) et de l'IRSN, pour guider les employeurs dans la réalisation de ce mesurage du radon. L’employeur peut faire appel à un organisme accrédité pour le mesurage du radon ou à défaut, un organisme agréé par l’Autorité de sureté nucléaire (liste des organismes agréés sur : page web de l'A​SN) en précisant bien dans ce cas que le mesurage doit être conforme à la démarche d’évaluation des risques professionnels. Cet organisme intervient alors dans ce cas en dehors du cadre de son agrément.

  • Nous vous invitons à lire dans un premier temps l'article R. 4451-18.-I du code du travail relatif aux mesures de réduction de l'exposition au radon dans un lieu de tr​avail. Pour les aspects techniques des travaux de réduction à engager, rapprochez-vous d’organis​mes tels que le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA). Ces aspects concernent en effet des domaines techniques qui sortent du champ de compétence de l’IRSN.

  • Il n’existe pas à ce jour d’accréditation pour des sociétés réalisant des travaux de remédiation (réduction de la concentration en radon dans l'air intérieur). Pour obtenir une réponse sur les aspects techniques des travaux à engager, nous vous recommandons de vous rapprocher d’organismes tels que le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA​). Ces aspects concernent en effet des domaines techniques qui sortent du champ de compétence de l’IRSN.​

  • Lien vers le site de la Direction Générale du Travail (DGT) ou de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (A​SN) et sa FAQ.

Radon et cartographie : questions fréquentes

  • La précision maximale de la carte du potentiel radon que nous avons réalisée est l’échelle de la commune. Cette précision est en effet contrainte par l’échelle de la carte géologique de France au 1 : 1 000 000 à partir de laquelle la carte du potentiel radon a été élaborée. Cette échelle ne permet pas de  « zoomer » sur une surface plus petite que la surface moyenne des communes de France, de l’ordre d’une dizaine de km2. Nous ne pouvons donc pas apporter d’informations plus précises que celles figurant sur la carte mise en ligne à l’adresse www.irsn.fr/carte-radon.

  • Les communes à potentiel radon de catégorie 2 sont celles localisées sur des formations géologiques présentant des teneurs en uranium faibles mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments. Les communes concernées sont notamment celles recoupées par des failles importantes ou dont le sous-sol abrite des ouvrages miniers souterrains... Ces conditions géologiques particulières peuvent localement faciliter le transport du radon depuis la roche jusqu'à la surface du sol et ainsi augmenter la probabilité de concentrations élevées dans les bâtiments. 
    Le fait que votre habitation soit localisée dans une commune à potentiel radon de catégorie 2 ne signifie pas forcément qu’elle présente des concentrations en radon importantes. Afin de le vérifier, vous pouvez réaliser un mesurage (voir site internet IRSN pour savoir comment faire un mesurage/dépistage dans une habitation).

  • Oui, il est possible que votre bien immobilier présente des concentrations en radon élevées. Le fait qu’une habitation soit localisée dans une commune à potentiel radon de catégorie 1 ne signifie pas forcément qu’elle présente des concentrations en radon faibles. Elle a toutefois nettement moins de risque d’en présenter que la même maison située dans une commune à potentiel radon de catégorie 2 ou 3. Si vous habitez dans un immeuble, le risque d’exposition a tendance à être plus faible dès lors que vous vivez à un étage élevé. 

  • Les données relatives à la cartographie du potentiel radon par commune (www.irsn.fr/carte-radon) sont directement téléchargeables sur la plateforme ouverte des données publiques françaises : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/connaitre-le-potentiel-radon-de-ma-commune/​

  • Le classement des communes indiqué dans l’arrêté du 27 juin 2018 est bien basé sur le travail de cartographie effectué par l’IRSN. La liste donnée par l’arrêté devrait donc ​être cohérente avec les informations figurant sur le site internet de l’Institut. 
    D’un point de vue formel et réglementaire toutefois, seul le contenu de l’arrêté fait foi.

Radon et santé : questions fréquentes

  • Les connaissances scientifiques montrent que l’exposition au radon dans l’habitat peut conduire chez l’adulte à une augmentation du risque de cancer du poumon. Le radon est classé comme cancérigène pulmonaire certain pour l’homme depuis 1987. Aujourd’hui, le cancer du poumon est le seul effet sanitaire reconnu d’une exposition au radon. Ce risque est proportionnel à l’exposition cumulée au radon qui elle-même dépend de la concentration de radon dans les pièces de la maison et du temps passé dans chaque pièce. Il est reconnu aujourd’hui que le risque de cancer du poumon décroit fortement dans les 30 ans après la fin de l’exposition au radon.

  • Non. On sait qu’un groupe d’individus ayant eu une exposition élevée au radon aura une fréquence de décès par cancer du poumon plus élevée qu’un groupe n’ayant pas eu d’exposition au radon (toutes choses étant égales par ailleurs), et on sait que cette différence de fréquence sera proportionnelle au niveau d’exposition. On sait également qu’il existe une latence importante entre le moment de l’exposition et l’augmentation de la probabilité de cancer du poumon (de l’ordre de 5 à 30 ans).
    Toutefois, on n’est pas capable aujourd’hui de déterminer qui, au sein de ce groupe, développera un cancer du poumon, ni de déterminer parmi les cas de cancer lesquels sont dus au radon. Il s’agit d’un effet dit « stochastique », dans lequel seule la probabilité de survenue peut être estimée. Cette caractéristique s’applique aussi à l’effet du tabac.

  • Le cancer du poumon est un cancer fréquent dans la population française. Près de la moitié des nouveaux cas de cancer du poumon se déclare avant 65 ans. En France, le cancer du poumon est responsable d’environ 30 000 décès chaque année.
    En 2012, la probabilité de décès par cancer du poumon jusqu’à l’âge de 75 ans est de l’ordre de 3,6 % chez l’homme et de 1,4 % chez la femme dans la population française (comprenant des fumeurs et des non-fumeurs). Le tabagisme est le facteur de risque principal du cancer du poumon. La probabilité de survenue d’un cancer du poumon est multipliée par un facteur de l’ordre de 10 à 30 entre un fumeur et un non-fumeur. La probabilité de décès par cancer du poumon jusqu’à l’âge de 75 ans pour une personne n’ayant jamais fumé peut être estimée à environ 0,36 % chez les hommes et 0,37 % chez les femmes.
    Une évaluation quantitative de l’impact sanitaire de l’exposition domestique au radon en France, publiée en 2018 par l’IRSN et Santé publique France, permet de conclure que le radon pourrait jouer un rôle dans la survenue de certains décès par cancer du poumon dans une proportion qui serait d’environ 10 %. Chaque année, environ 3 000 décès lui seraient ainsi attribuables et il serait la deuxième cause de mortalité par cancer du poumon après le tabac. Ces estimations tiennent compte de la variabilité des expositions au radon sur l’ensemble du territoire, de l’interaction entre l’exposition au radon et la consommation tabagique, ainsi que des incertitudes inhérentes à ces types de calculs.
    Nous vous recommandons de consulter le site IRSN pour plus d’informations sur ce sujet.

  • Le tabac et le radon sont deux agents cancérogènes pulmonaires.
    Pour une exposition au radon donnée, la probabilité vie entière de décès par cancer du poumon pour un fumeur est multipliée par un facteur entre 10 et 30 par rapport à un non-fumeur selon l’historique tabagique (âge à la première cigarette, durée de tabagisme, nombre de cigarettes par jour…).
    Les études épidémiologiques ont montré une augmentation du risque de cancer du poumon associée à l’exposition cumulée au radon, chez les fumeurs comme chez les non-fumeurs. L’action combinée des deux facteurs entraîne un risque relatif qui se situe ente l’addition et la multiplication des deux risques relatifs.

  • Il n’y a pas aujourd’hui d’étude épidémiologique permettant d’estimer le risque de cancer du poumon dû à une exposition au radon durant l’enfance.
    Il n’y a pas aujourd’hui d’élément permettant de dire qu’une exposition pendant l’enfance entraînerait un risque supérieur à cette même exposition à l’âge l’adulte. Il est vraisemblable que la décroissance du risque relatif après la fin de l’exposition, revenant proche du risque de la population globale 30 ans après la fin de l’exposition observée ch​ez les adultes, puisse s’appliquer aussi aux enfants, mais celle-ci n’est pas démontrée. Ainsi, postuler l’absence de décroissance du risque après la fin de l’exposition pour les enfants peut être une hypothèse prudente.

  • Plusieurs auteurs ont étudié l’hypothèse d’une association entre le risque de leucémie infantile (chez les moins de 15 ans) et l’exposition à la radioactivité naturelle (qui comprend à la fois l’exposition au radon mais aussi aux rayonnements d’origine tellurique et cosmique).
    Certaines études ont montré une association (y compris en France), mais l’ensemble des résultats actuellement disponibles n’est pas suffisamment cohérent pour conclure à l’existence ou non d’un excès de risque. Par ailleurs, du fait du faible niveau des doses délivrées à la moelle dues au radon (de l’ordre de 100 fois inférieures à celles délivrées au poumon), d’autres auteurs attribuent plutôt ces observations à l’exposition aux rayonnements externes d’origine tellurique et non au radon.

  • L’évaluation quantitative des risques sanitaires vise à estimer, par calculs et sur la base des connaissances actuelles, la probabilité supplémentaire d’effets sanitaires (ici l’excès de risque de décès par cancer du poumon) attribuable à une exposition à un agent donné (ici l’exposition au radon). Pour réaliser cette évaluation, on doit connaître le taux de base des pathologies en cause, quantifier l’exposition des individus à l’agent considéré, et disposer d’un modèle de relation dose-réponse applicable à l’agent considéré.​