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Exposition professionnelle aux rayonnements ionisants en France : bilan 2014

17/07/2015

Le bilan de la surveillance des expositions professionnelles aux rayonnements ionisants concerne l’ensemble des secteurs d’activité soumis à un régime d’autorisation ou de déclaration, y compris ceux de la défense, dans les domaines des activités médicales et vétérinaires, de l’industrie nucléaire ou non nucléaire, de la recherche et de l’enseignement, ainsi que les secteurs concernés par une exposition à la radioactivité naturelle. 

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Infographie: Bilan 2014 de l'exposition des travailleurs
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L’effectif suivi en 2014 dans le cadre des activités soumises à autorisation ou à déclaration est en augmentation de 2% par rapport à 2013, avec 359 646 travailleurs. Parallèlement, la dose collective[1] mesurée par dosimétrie externe passive s’établit à 56,28 h.Sv pour 2014, contre 68,47 h.Sv en 2013. Il faut toutefois noter que la dose collective de 2013 comprenait une composante de plus de 7 Sv se rapportant à l’enregistrement d’un dosimètre unique, dose qui ne correspondait pas pour sa plus grande partie à une irradiation vraisemblable du porteur de ce dosimètre. La dose individuelle moyenne sur l’ensemble de l’effectif suivi est donc à considérer comme plutôt stable par rapport à l’année précédente. Parmi les 13 072 travailleurs ayant reçu plus de 1 mSv (limite annuelle réglementaire fixée pour la population générale), 2 291 travailleurs ont reçu une dose supérieure à 5 mSv[2]. Une dose externe annuelle supérieure à 20 mSv (limite réglementaire de la dose efficace fixée pour les travailleurs) a été enregistrée pour 9 travailleurs. Un cas de dépassement de la limite de dose équivalente aux extrémités (500 mSv) a également été enregistré.

Ces tendances générales masquent cependant des disparités importantes dans la répartition des effectifs et des doses selon les domaines d’activité. Ainsi, le domaine médical et vétérinaire, qui regroupe la majorité des effectifs suivis (63%), et le domaine de la recherche (4% des effectifs) présentent les doses individuelles moyennes[3] les plus faibles, inférieures à 0,4 mSv. Les travailleurs du nucléaire et de l’industrie non nucléaire, représentant ensemble 30% des effectifs suivis, reçoivent les doses individuelles moyennes les plus élevées (respectivement 1,16 et 1,45 mSv).


Pour ce qui concerne le suivi de l’exposition interne, 306 220 examens ont été réalisés en routine en 2014. Ce nombre d’examens est en diminution par rapport à 2013. La répartition entre les différents types d’examen est de 48% d’analyses radiotoxicologiques des excrétas vs 52% d’examens anthroporadiométriques. Le nombre de cas avérés de contamination interne reste faible : en 2013, 5 travailleurs ont eu une dose efficace engagée[4] supérieure à 1 mSv, la dose engagée maximale étant de 13,3 mSv pour l’un d’eux.

Concernant l’exposition à la radioactivité naturelle, ce rapport présente un bilan dosimétrique des personnels navigants de l’aviation civile, soumis au rayonnement cosmique, qui inclut les données des 18 110 travailleurs d’Air France. La dose individuelle moyenne de cette population est stable (1,8 mSv vs 1,9 en 2013) et la dose individuelle maximale s’élève à 4,2​ mSv.


 

Notes

1 - La dose collective est la somme des doses individuelles reçues par un groupe de personnes données. A titre d’exemple, la dose collective de 10 personnes ayant reçu chacune 1 mSv est égale à 10 homme.mSv.
2 - La valeur de 5 mSv correspond au quart de la limite réglementaire annuelle pour la dose efficace.
3 - Les valeurs indiquées dans ce paragraphe correspondent à la dose moyenne calculée sur l’effectif ayant reçu une dose supérieure au seuil d’enregistrement des dosimètres.
4 - En cas de contamination interne par un radionucléide, la dose dite engagée est celle délivrée sur toute la durée pendant laquelle le radionucléide est présent dans l’organisme. Par défaut, la période d’engagement considérée est de 50 ans.