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Constat radiologique Vallée du Rhône - Rapport final milieu aquatique

17/11/2014

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L’objectif général du constat radiologique Vallée du Rhône est d’établir un référentiel actualisé des niveaux de radioactivité dans l’environnement de ce territoire. Ce rapport, relatif au volet aquatique de l’étude, présente pour chaque grand groupe de radionucléides : une synthèse des études historiques (1979-1989), un bilan des travaux contemporains préexistants (2000-2011) et les compléments spécifiques à la présente étude, à savoir les résultats des mesures réalisées en milieu aquatique, à partir d’une cinquantaine d’échantillons (sédiments, végétaux, poissons, mollusques, eau et matières en suspension) prélevés principalement d’avril 2010 à mai 2012. Ce constat aquatique permet ainsi de rassembler dans un seul document un résumé de l’ensemble des observations faites sur le Rhône, et in fine, de présenter et de mettre en perspective les éléments clés qui définissent aujourd’hui l’état radiologique de ce fleuve.

 

Trois grands secteurs se distinguent de l’étude des résultats de mesure le long du fleuve. Le premier secteur en amont de Creys-Malville a été principalement soumis aux retombées des tirs atmosphériques et de l’accident de Tchernobyl en 1986 et au tritium de l’industrie horlogère suisse. Le second, comprenant la zone de Creys-Malville à Marcoule, est, en plus, soumis aux rejets des sites nucléaires. Le dernier secteur est celui en aval de l’usine de Marcoule. S’ajoute ponctuellement l’impact des grandes agglomérations avec les rejets de la médecine nucléaire.

 

Les niveaux mesurés pour les radionucléides d’origine artificielle sont historiquement bas. Les données acquises viennent confirmer les concentrations attendues. Le césium 137 est le radionucléide le plus fréquemment mesuré dans l’ensemble des échantillons collectés. Le tritium et le carbone 14 sont les radionucléides prédominants dans les rejets liquides des quatre CNPE et de l’usine de Marcoule. Leurs niveaux d’activités témoignent de l’influence des installations et présentent une augmentation des concentrations dans les matrices biologiques de l’amont vers l’aval du fleuve.