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Constat radiologique Vallée du Rhône - Rapport final relatif au milieu terrestre

05/09/2012

​Ce rapport présente et commente les résultats obtenus en milieu terrestre dans le cadre du constat radiologique régional « Vallée du Rhône ». La réalisation de constats radiologiques régionaux a pour objectif d’établir, sur un territoire étendu comportant plusieurs sites d’installations nucléaires, un référentiel actualisé des niveaux de radioactivité dans certains compartiments de l’environnement, en particulier les denrées. Les parties prenantes locales sont associées au déroulement de ces études grâce à des réunions d’information et d’échanges de points de vue où sont conviés notamment des représentants des Commissions locales d’information (CLI).

 

Ce constat radioécologique a été engagé en 2009. L’étendue spatiale du territoire considéré englobe les communes situées de part et d’autre du fleuve, de l’amont de Creys-Malville, jusqu’en Camargue. Sur ce territoire sont considérées, en tant que sources potentielles de radionucléides, les grandes installations nucléaires situées directement sur la zone d’étude : les 4 centrales nucléaires de production d'électricite en activité (Tricastin, Cruas, Saint-Alban, Bugey), le réacteur de Creys-Malville en démantèlement, les autres installations du complexe de Tricastin-Pierrelatte et celles de Marcoule.

 

Ce rapport présente les résultats des mesures réalisées en milieu terrestre. Le plan de prélèvement en milieu terrestre comporte des échantillons des productions agricoles dominantes et d’indicateurs spécifiques des niveaux de radioactivité environnementaux (exemple du tritium dont on recherche l’incorporation dans les feuilles d’arbres). Outre le secteur proche de Marcoule qui n’avait pas été investigué récemment, les prélèvements sont répartis de façon à ce qu’au moins un type de produit soit prélevé sur chacune des zones potentiellement influencées par les installations en activité ou en démantèlement et sur chacune des zones non influencées réparties le long de la vallée, entre les sites. Les principaux radionucléides présents dans l’environnement ou figurant dans les rejets des installations nucléaires sont recherchés.

 

Les données acquises viennent confirmer les concentrations attendues. Elles montrent, pour le tritium, un niveau ambiant de l’ordre du bruit de fond, ou très légèrement supérieur, tout au long de la Vallée, et une influence nette des rejets de Marcoule, s’étendant jusqu’à une dizaine de km au nord et au sud du site ; dans le cas du carbone 14, l’influence des installations n’est pas ou peu décelable dans les prélèvements faits, à l’exception des environs de Marcoule où les concentrations sont localement faiblement supérieures au bruit de fond.

 

Outre les radionucléides d’origine naturelle, le Césium 137 et le Strontium 90 sont mesurés dans des gammes de valeurs généralement proches des limites de détection. Ces radionucléides sont liés à la rémanence des retombées anciennes : celles des essais atmosphériques d’armes nucléaires (années 1960 à 1980) et celles de l’accident de Tchernobyl (1986).

 

Il est à noter que du Césium 134 lié aux retombées de l’accident de Fukushima a été mesuré à un niveau extrêmement faible dans un échantillon de viande. Comme partout en France, ce bref épisode ne modifie d’ores et déjà plus les niveaux de référence qui sont présentés dans ce constat et qui ne présentent, par ailleurs, aucun risque sanitaire.