L'IRSN va regrouper sur ses sites de Cadarache et d'Avignon-Les Angles l'ensemble de ses équipes présentes dans le sud de la France

  • Communiqué de presse

  • Institutionnel

18/06/2015

Lors de sa réunion du 18 juin 2015, le Conseil d’administration de l’IRSN a adopté deux projets d’évolution des implantations immobilières de l’Institut. Cette décision a été approuvée à l'unanimité des représentants de l'Etat et des personnalités qualifiées, les représentants des salariés ayant refusé de prendre part au vote.

 

Cette décision entérine la fermeture des sites de la Seyne-sur-Mer (Var) et Agen (Lot-et-Garonne) proposée par la direction générale suite aux recommandations de la Cour des Comptes. Ces regroupements ont été conçus avec la préoccupation de veiller à la permanence des missions de l'Institut, et à l'efficience de leur mise en œuvre, à moyens globalement inchangés.

 

Les équipes du Laboratoire d'études radioécologiques du milieu continental et marin (LERCM) seront regroupées à Cadarache (Bouches-du-Rhône).

 

Actuellement implanté sur deux sites (Cadarache, où les moyens techniques et humains sont principalement implantés avec 16 salariés, et La Seyne-sur-Mer, antenne du laboratoire dédiée à la radioécologie marine avec 5 salariés), le LERCM assure des missions de surveillance du territoire national et de ses façades maritimes, de préparation à la crise et à la gestion de situations post-accidentelles, ainsi que des activités de recherche sur les transferts des radionucléides dans l'environnement.

 

Le regroupement des deux équipes permettra au laboratoire de constituer une équipe pluridisciplinaire robuste en mesure de mener des études et recherches scientifiques complexes et complètes couvrant le champ des missions de l’Institut, ce qui implique de bien maîtriser au plan scientifique les problématiques des transferts de radionucléides depuis le territoire et ses cours d’eau vers les zones côtières et la mer.

 

Les études concernant le milieu marin continueront à prendre appui sur l’accès au littoral aujourd’hui offert par le site de l’Ifremer à la Seyne-sur-Mer. En outre, comme pour les autres champs d’activité de recherche de l’IRSN, le renforcement de partenariats universitaires couvrant le champ de la radioécologie sera poursuivi en s’intéressant notamment au développement du projet d’UMR 7294 (Institut Méditerranéen d’Océanologie) axé sur la zone méditerranée.

 

Les équipes du Service d'intervention et d’assistance en radioprotection (SIAR) actuellement implantées à Avignon-Les Angles et Agen seront regroupées sur le site existant d'Avignon-Les Angles (Gard).

 

Le SIAR a pour mission générale l’assistance et l’intervention en radioprotection opérationnelle, pour caractériser l’état radiologique de locaux ou de sites et concourir à la gestion des situations anormales.

 

Il est actuellement doté de trois groupes d’intervention, l’un en région parisienne et les deux autres en zone sud. Si l’effectif est de dix personnes en zone nord, il est réduit à cinq personnes pour chaque groupe de la zone sud. Pour ces deux derniers groupes, cette contrainte de moyens humains pèse à la fois sur sa capacité opérationnelle d’intervention en réponse aux situations d’urgence radiologique, et sur le développement de ses autres activités, comme la formation.

 

Le regroupement des deux équipes sur le site d’Avignon-Les Angles, qui accueille par ailleurs d’autres équipes de l’Institut, permet de consolider le dispositif d’ensemble. Cette nouvelle antenne, dotée de moyens doublés, offrira une garantie plus élevée de disponibilité du service d’expertise et d’intervention. Il convient de noter que la distance, donc le temps nécessaire d’accès au site d’intervention, n’est pas un paramètre essentiel, car le rôle de ces équipes n’est pas la première intervention d’urgence destinée à sécuriser la zone concernée par un incident radiologique (ce qui est du ressort des services spécialisés de sécurité civile), mais d’apporter dans les meilleurs délais une capacité d’expertise et de moyens techniques ad-hoc en vue du traitement de fond de la situation.

 

Enfin, le Conseil a pris note des mesures d'accompagnement social de ces regroupements de sites, qui avaient fait au préalable l'objet d'un avis favorable du Comité d'Entreprise.