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Avis de l’IRSN sur les études relatives à l'impact à long terme des stockages de résidus miniers d'uranium transmises par Areva dans le cadre du Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs

03/12/2012

​A la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, l’IRSN a analysé les documents relatifs à l'impact à long terme des stockages de résidus miniers d'uranium remis par Areva en application du Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs (PNGMDR) pour la période 2010 – 2012. Les documents transmis comprennent dix notes d’études couvrant quatre aspects particuliers : la tenue à long terme des digues de rétention de stockage de résidus, les techniques de traitement des eaux, l’évaluation de l’impact dosimétrique des stockages de résidus et l’évaluation de l'impact dosimétrique associé aux stériles.


A l’issue de son analyse, l’IRSN considère que les éléments transmis par Areva marquent de réelles avancées sur plusieurs points. C’est en particulier le cas pour la tenue à long terme des digues de rétention de stockage de résidus et pour l’évaluation des impacts chimique et radiologique sur l’homme et l’environnement. Sur le premier point, l’IRSN recommande qu’Areva définisse un plan d’action pour constituer les dossiers géotechniques associés à chaque digue, pour évaluer leur stabilité et déterminer la nécessité de les renforcer en précisant le calendrier envisagé ainsi que la liste des sites jugés prioritaires. Sur le second point, l’IRSN recommande qu’Areva poursuive et généralise la démarche de comparaison entre données de terrain et résultats de modélisation, dans l’objectif d’améliorer la pertinence et l’utilité de son dispositif de suivi des sites et de renforcer la confiance dans ses résultats de calcul.

S’agissant des techniques de traitement des eaux, l’IRSN constate que les études produites ne conduisent pas Areva à formuler des propositions d’action d’amélioration concrètes, et recommande en conséquence qu’Areva poursuive et approfondisse la démarche qu’il a engagée sur l’ensemble des stations de traitement de manière à définir et justifier la stratégie qu’il retient pour l’évolution, l’arrêt ou le maintien du traitement des eaux collectées sur les anciens sites miniers relevant de sa responsabilité.

Enfin, pour ce qui concerne l’impact dosimétrique associé à la réutilisation de stériles miniers ou à la présence d’une verse, l’IRSN recommande qu’Areva, d’une part poursuive la démarche engagée dans le cadre de l’action de recensement des lieux d’utilisation de stériles dans le domaine public initiée à la demande du ministère du développement durable et de l’ASN, d’autre part exploite la connaissance des sites dont il dispose aujourd’hui, notamment au travers des bilans environnementaux, pour identifier la présence de verses à stériles et préciser, sur la base des divers cas d’utilisation ou de réaménagement de sites, les niveaux d’exposition possibles.