Etude des effets potentiellement cancerigenes de l’uranium au niveau renal a l’aide de modeles murins genetiquement modifies (UKCAN)

Recherche

02/03/2023

Sujet de la thèse

Le sujet de thèse proposé s’inscrit dans la thématique de recherche dédiée aux conséquences sur la santé d’une exposition par contamination interne aux radionucléides. L’objectif des études expérimentales est alors de permettre de comprendre les mécanismes mis en œuvres et ainsi renforcer le lien de causalité qui ne peut être démontré par les études épidémiologiques. Il s’agit notamment d’évaluer le risque de développer des pathologies cancéreuses puis de comprendre les mécanismes mis en place aux différentes échelles biologiques et d’identifier ainsi les moyens de mieux prévenir les risques. 


Parmi les agents néphrotoxiques connus et les cancérogènes suspectés, l’uranium est un radioélément aux toxicités radiologiques (émetteur α) et chimiques (métal lourd) connues, qui s’accumule préférentiellement dans les reins. La toxicité de l’uranium a fait l’objet de nombreuses études expérimentales dont celles de l’IRSN mais il est l’objet d’interrogations quant à son effet cancérogène rénal. 


Des études épidémiologiques récentes sur les mineurs d’uranium ou les travailleurs du cycle exposés à l’uranium ont montré une incidence de cancers rénaux supérieure à celle de la population générale bien que l’association entre exposition à l’uranium et cancer du rein reste controversée. Les facteurs de risque du cancer du rein comprennent le mode de vie (tabagisme, obésité…), les facteurs génétiques, professionnels et environnementaux tels que l'exposition à des substances chimiques ou radiologiques. Les interactions entre les expositions environnementales et les génotypes spécifiques (risques) sont connues pour agir dans le développement du cancer, mais elles sont peu étudiées dans l’oncogenèse et la cancérogénèse rénale. 

L’objectif général du projet UKCAN (Uranium Kidney CANcerous effects in mice) consiste à effectuer les analyses d’incidence de tumeurs et les mécanismes de développement tumoraux permettant d’évaluer le potentiel cancérigène d’une exposition à l’uranium en fonction de la dose et du temps à l’aide de modèles murins génétiquement modifiés (OGM). 

  • Les jalons suivants seront mis en place : 
  • Expositions répétées à l’uranium des animaux OGM issu de l’élevage interne 
  • Développement des analyses de cancérogenèse (initiation, promotion, prolifération) par anatomopathologie, biologie moléculaire, biochimie, imagerie non-invasive du petit animal 
  • Etude de la tumorisation rénale bénigne et maligne sur les modèles OGM en fonction du temps et de la dose 
  • Etude des biomarqueurs ciblés et non ciblés de tumorisation rénale 

​Les compétences de plusieurs laboratoires du service sont regroupées au sein du projet UKCAN pour bénéficier des compétences respectives de chaque équipe en radiotoxicologie, néphrologie, cancérologie, dosimétrie, expérimentation animale. Par ailleurs des collaborations externes sont établies avec des équipes possédant une expertise reconnue en cancérologie rénale, oncogénétique et imagerie. ​​

Laboratoire IRSN impliqué

Laboratoire de recherche en radiochimie, spéciation et imagerie (LRSI)

Contact

Céline Bouvier-Capély, cheffe du laboratoire
IRSN
PSE-SANTÉ/SESANE
Laboratoire de recherche en radiochimie, spéciation et imagerie
BP 17
92262 Fontenay-aux-Roses CEDEX
Tél : +33 (0)1 58 35 90 53