Quels sont les moyens à disposition pour surveiller la radioactivité de l’air en France ?
L’IRSN dispose de réseaux permanents de surveillance de la radioactivité de l’air implantés sur le territoire français, comportant :
- un réseau d’alerte, Téléray, dédié à la surveillance en continu du rayonnement gamma ambiant de l'air (19 millions de mesures par an), avec une fonction d’alerte en cas d’élévation inhabituelle du débit de dose ambiant. Il s’agit d’un réseau de télésurveillance constitué de plus de 160 balises réparties sur le territoire français : 38 balises autour des sites nucléaires, 120 réparties sur le territoire métropolitain (dont plus d’une douzaine en région parisienne) et 5 dans les DROM-TOM. En cas d’élévation anormale de la radioactivité, une personne d'astreinte est immédiatement chargée de rechercher l’origine de cette élévation et de prévenir les autorités si nécessaire ;
- un réseau de prélèvements des poussières radioactives dans l’air au niveau du sol, principalement constitué de stations de prélèvement à relevé hebdomadaire, dit « AS » (44 stations), et de 8 préleveurs à très grand débit qui permettent de quantifier le bruit de fond ambiant pour des éléments radioactifs présents en très faible quantité dans l’air (par exemple le césium 137).
Suite à l’accident de mars 2011 à la centrale de Fukushima-Daiichi au Japon, l’IRSN a renforcé pendant plusieurs semaines la vigilance sur ces deux réseaux de surveillance, notamment pour déceler d’éventuelles traces d’éléments radioactifs artificiels dans les poussières atmosphériques.