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Déchets
radioactifs - Radioécologie
L'uranium
et ses isotopes pour surveiller les installations nucléaires
L'IRSN a montré que le
suivi des rapports isotopiques de l'uranium est un bon moyen pour
distinguer l'uranium issu des rejets des installations du cycle du
combustible nucléaire.
Lorsque l'on surveille les rejets radioactifs autour des installations
nucléaires, il est très difficile d'établir si l'uranium mesuré dans
l'environnement (eaux, sols, végétaux, etc.) est d'origine naturelle ou
artificielle. En effet, les rejets d'uranium provenant d'activités
humaines(1) génèrent, hors accident d'envergure, un niveau de
radioactivité du même ordre que celui de l'uranium présent
naturellement(2). Comment faire la discrimination ?
Contact :
Laurent Pourcelot (Laboratoire d'études radioécologiques du milieu continental et marin - LERCM) (1)
Uranium issu de l'extraction du minerai uranifère, de l'industrie
nucléaire, d'engrais phosphatés, de l'utilisation de l'uranium
appauvri.
(2)
L'uranium présent dans les roches du sous-sol se transfère dans
l'hydrosphère et la biosphère.
(3)
L'usine Areva de Malvési purifie le minerai d'uranium et le convertit en
UF4, qui sera ensuite enrichi sur le site de Pierrelatte
(département de la Drôme).
Radioécologie -
Rejets
Uranium
et thorium naturels : les chemins vers l'alimentation
Une thèse menée à
l'IRSN par Marion Jeambrun a approfondi les connaissances sur les
transferts de l'uranium et du thorium naturels, ainsi que leurs
descendants, dans des produits agricoles animaux et végétaux.
L'uranium, le thorium et leurs descendants, sont des éléments
radioactifs naturellement présents en faible quantité dans l'environnement
et notamment dans la chaîne alimentaire. Le développement des moyens de
mesure (ICP-MS, notamment) permet maintenant de quantifier leurs
concentrations à des niveaux jusqu'alors indétectables. Durant sa thèse à
l'IRSN, Marion Jeambrun a évalué la concentration de ces radioéléments
dans le blé, la salade, la viande de poulet et les œufs. Elle a aussi
défini les contributions des différentes sources environnementales (eau,
sol, atmosphère) et calculé certains facteurs de transfert à ces produits
agricoles.
Contact :
Laurent Pourcelot (Laboratoire d'études radioécologiques du milieu continental et marin - LERCM) +++ Jeambrun
M., Pourcelot L., Mercat C., Boulet B., Pelt E., Chabaux F., Cagnat X.,
Gauthier-Lafaye F., « Potential sources affecting the activity
concentrations of 238U, 235U, 232Th and some decay products in lettuce and
wheat samples », Journal of Environmental Monitoring,
acceptée. Dosimétrie
externe
Des
ongles pour mesurer la dose reçue en cas d'accident radiologique
François Trompier a
développé durant sa thèse une méthode de dosimétrie par RPE pour les
ongles. Cette technique est explorée pour évaluer les doses au niveau des
mains en cas d'irradiation accidentelle.
Pour déterminer la meilleure prise en charge médicale en cas d'accident d'irradiation, il est fondamental de reconstituer la dose de rayonnements reçue par les victimes. Cela implique en particulier de mettre au point des techniques capables de mesurer les doses reçues par des matériaux biologiques irradiés au moment de l'accident. La dosimétrie par spectroscopie par résonance paramagnétique électronique (RPEGLO) est l'une des pistes suivies par l'IRSN. Cette technique est déjà opérationnelle à l'Institut avec des échantillons d'émail dentaire et de tissus osseux. Récemment, l'IRSN a décidé d'investiguer d'autres matériaux pour pouvoir appliquer cette technique à deux situations particulières : celle d'une irradiation localisée des mains, dont la répartition spatiale est très difficile à connaitre ; et celle de l'irradiation d'un grand nombre de personnes, par accident ou malveillance, afin de déterminer celles qui nécessitent un suivi médical. Les ongles ont le double intérêt d'être faciles à prélever et de pouvoir donner des estimations directes de la dose aux mains.
+++ Trompier
F. « Developpments and new trends for radiation accident dosimetry
based on electron paramagnetic resonance spectroscopy », conférence
invitée, Gordon Conference on Radiation Chemistry, Andover,
29/07-3/08/2012. |
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Aktis
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sûreté nucléaire. Éditeur IRSN - standard :
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