Savoir et comprendre

L’accident de rupture de tube(s) de générateur de vapeur dans une centrale nucléaire

(Dernière mise à jour : Octobre 2010)


Plus d’une dizaine de ruptures de tube de générateur de vapeur se sont produites dans le monde au cours de l’exploitation de réacteurs de type REP. Les conséquences de ces ruptures, dont les causes sont diverses, ont été limitées à des rejets de gaz radioactifs (pas de rejet d’eau contaminée), essentiellement des gaz rares (circuit primaire « normalement contaminé »).
 

La dernière rupture complète a affecté en 1991 un réacteur de la centrale japonaise de Mihama, de conception Westinghouse, construite sous licence par Mitsubishi ; le réacteur a été mis à l’arrêt pendant deux ans dans l’attente d’un générateur de vapeur de remplacement. Les contrôles réalisés ont mis en évidence un défaut de positionnement de barres anti-vibratoires, conduisant à une absence de supportage de certains tubes, ainsi qu’un encastrement du tube rompu au niveau de la plaque entretoise supérieure, dû à la présence de dépôts. La rupture a résulté d’un phénomène de fatigue vibratoire à grand nombre de cycles.
 

On peut également noter les ruptures analogues survenues en 1987 à North Anna 1 et en 1988 à Indian Point 3 (centrales américaines) résultant d’une fatigue vibratoire à grand nombre de cycles induite par l’écoulement du fluide secondaire dans la partie supérieure du faisceau de tubes.