Savoir et comprendre

Sûreté : Au coeur de la coopération franco-chinoise

21/05/2012

Un pays nucléarisé se doit d’assurer la sûreté de ses installations. L’Institut, en tant qu’expert en la matière, entretient des relations privilégiées avec ses homologues chinois, depuis une trentaine d’années.

La collaboration entre la France et la Chine débute en 1982 avec un accord sur l’utilisation pacifique de l’énergie atomique entre le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et le ministère de l’Industrie nucléaire chinois. Cette collaboration prend deux formes : la recherche et le développement, et la sûreté ; pour cette dernière, l’IRSN a formé à l’analyse de sûreté des réacteurs nucléaires soixante-dix stagiaires chinois dont beaucoup occupent maintenant des postes clés dans leur pays.

 

Expansion

La Chine met en œuvre un programme nucléaire de grande envergure, avec un parc de plusieurs centaines de réacteurs d’ici 2050, nécessitant le renforcement des structures existantes et l’apport d’une assistance internationale.

Ainsi, lors de la construction de deux réacteurs français de troisième génération EPR (site de Taishan), l’Institut a été sollicité par l’autorité de sûreté chinoise (NNSA) et son support technique (NSC) pour transmettre son savoir-faire. En parallèle, dans le cadre de son développement à l’international, l’IRSN a proposé au NSC un programme de coopération sur le court et moyen terme, et a présenté ses compétences aux acteurs locaux (investisseurs, industriels, universités, exploitants et organismes de recherche).

Carte des centrales nucléaires en Chine


L’IRSN est régulièrement invité par ses homologues à participer à des événements, comme ce fut le cas les 21 et 22 janvier 2010 à l’occasion du séminaire technique co-organisé par le NSC et l’IRSN sur les problématiques liées à l'installation de centrales nucléaires à l’intérieur des terres. Enfin l’Institut a participé à des expositions spécialisées organisées en Chine afin de valoriser son savoir-faire dans les expertises, formations, études et recherches en sûreté et en radioprotection.

 

Accords commerciaux

Denis Flory, Directeur des Affaires internationales de l'IRSN de 2009 à 2010, précise qu’il ne s’agit pas d’aider financièrement la Chine. Au contraire, « l’IRSN désire sortir d’un modèle d’interaction gratuite et réalise désormais des prestations contractuelles, donc financées par la Chine, dans le cadre d’appel d’offres ».

La qualité des interventions de l’Institut a permis la signature de contrats cadres et généré des perspectives de contrats pour la réalisation d’études et de transfert de savoir-faire pour le compte du CNPE (organisme de conception et d’études de réacteurs), la réalisation avec le concours de Bertin (France) et de Vuez (Slovaquie) d’études et de fourniture d’équipements de sûreté pour les réacteurs de Fujian et FangJiashan (Sud et Sud-Est de la Chine). Cet ensemble est mené en parfaite harmonie avec notre homologue, le NSC, avec lequel l’Institut poursuit le développement d’actions durables.

Pour Tian Jiashu, directeur du NSC, « la Chine avance à grands pas dans le développement de l’énergie nucléaire ; l’autorité de sûreté nucléaire chinoise s’efforce de renforcer sa capacité en réglementation nucléaire. En avril et juillet 2009, nous avons discuté avec l’IRSN (…) à propos du programme de coopération dans le domaine de la recherche scientifique, de la formation et la mise en place des règlementations, ainsi que pour nous assister dans notre restructuration et notre recrutement. »   

(Dernière mise à jour : Mai 2012)