Bilan de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française en 2017-2018
Dans la continuité des années antérieures, les niveaux de radioactivité artificielle des sept îles de la Polynésie française mesurés en 2017-2018 restent à un niveau très bas. Cette radioactivité résiduelle est essentiellement attribuable au césium 137.
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En 2017-2018, l’IRSN a poursuivi la surveillance radiologique régulière de la Polynésie sur les sept îles réparties dans les cinq archipels du territoire, en la complétant par des mesures sur deux îles supplémentaires, Raiata et Huahine, situées dans l’archipel de la Société, pour accroître la couverture géographique de cette surveillance. Les mesures réalisées couvrent la quasi-totalité de la gamme d’éléments radioactifs artificiels susceptibles d’être décelés dans l’environnement (sols, aérosols, eaux de mer, eaux douces, denrées…), soit le césium 137, le cobalt 60 et les isotopes du plutonium.
Cette nouvelle campagne de mesure confirme la stabilité des niveaux de radioactivité artificielle décelable dans l’environnement polynésien. Ils se situent à un niveau très bas, et sont essentiellement attribuables au césium 137.
Ainsi, l’exposition de la population aux rayonnements ionisants est quasi-exclusivement d’origine naturelle. Le rayonnement cosmique et les radionucléides d’origine naturelle présents dans les sols et dans les denrées contribuent pour plus de 99 % à l’exposition de la population.
En 2017-2018, la dose efficace annuelle totale (exposition externe, exposition interne par ingestion et inhalation) est de l’ordre de 1,4 mSv pour les adultes en Polynésie française (sans tenir compte du radon et de l’exposition médicale). L’exposition due à la radioactivité artificielle ne représente que 1/1000 de cette dose efficace totale.
Sur cette période, des échantillonnages des sols ont été effectués à Raiatea, à Huahine et dans les îles des Gambier dans le but de poursuivre l’étude initiée en 2014.
Cette étude sur l’influence des retombées des essais atmosphériques mondiaux sur le territoire polynésien, se poursuivra sur plusieurs années et devra permettre de préciser les contributions respectives des différents pays ayant réalisé des essais nucléaires.