Bilan de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française en 2011 - Synthèse des résultats du réseau de surveillance de l’IRSN
La surveillance radiologique de l’environnement français est une mission permanente de l’IRSN dans le cadre des politiques publiques de sûreté nucléaire et de radioprotection, participant à garantir au mieux la protection des populations.
Exercée depuis 1962 en Polynésie, cette surveillance, qui concerne sept îles (Tahiti, Maupiti, Hao, Rangiroa, Hiva Oa, Mangareva et Tubuai) représentatives des cinq archipels, consiste à prélever régulièrement des échantillons de nature variée dans les différents milieux (air, eau, sol, aliments…) avec lesquels la population peut être en contact.
En ce qui concerne les denrées, les échantillons analysés sont représentatifs de la ration alimentaire des Polynésiens vivant dans les cinq archipels de ce territoire, et proviennent du milieu marin de pleine mer, du milieu marin lagonaire et du milieu terrestre.
La quasi-totalité des échantillons prélevés sont mesurés au Laboratoire d’Etude et de Suivi de l’Environnement de l’IRSN, implanté sur l’île de Tahiti à Vairao, quelques échantillons étant mesurés au laboratoire d’Orsay de l’IRSN.
L’année 2011 a été marquée par l’accident nucléaire de Fukushima, survenu le 11 mars. Dans ce contexte, l’IRSN a réalisé une surveillance renforcée de la Polynésie française, confirmant ainsi l’absence d’impact radiologique en Polynésie et en Calédonie. Les résultats des analyses liées à cette surveillance renforcée ayant été publiés dans le bilan annuel précédent (rapport DEI/SESURE 2011- 40), le présent rapport ne reprend pas l’ensemble des données et résultats relatifs à cet accident, mais établit une synthèse pour cette année.
Après une diminution régulière des niveaux de radioactivité depuis l’arrêt, en 1974, des essais atmosphériques français d’armes nucléaires, l’état radiologique constaté en 2011 est stable, dans la continuité des années antérieures récentes, et se situe à un très bas niveau. Cette radioactivité résiduelle est essentiellement attribuable au césium 137. La dose efficace annuelle liée à la radioactivité d’origine artificielle est inférieure à 5 microsieverts par an (5 μSv.an-1), soit moins de 0,5 % de la dose associée à l’irradiation naturelle en Polynésie (environ 1 000 microsieverts par an, 1 000 μSv.an-1).