L’IRSN lance deux programmes de recherche pour limiter les conséquences d’un accident de fusion de cœur

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03/09/2015

Un important programme de recherche dénommé PROGRES (PROGression et REfroidissabilité du corium, Stabilisation d’un accident grave) vient d’être lancé par l’IRSN afin d’étudier le refroidissement d’un lit de débris suite à une fusion de cœur accidentel. Pour ce faire, des essais reproduisant un accident seront réalisés dans la nouvelle installation expérimentale PEARL, mise en service à la fin 2014.

 

D’une durée de cinq ans, le programme vise à faciliter les opérations de stabilisation et de rétention du corium - le mélange de matériaux issus de la fusion du cœur - dans la cuve ou dans l’enceinte de confinement d’un réacteur. Un enjeu de sûreté puisque cette approche permet d’éviter des rejets radioactifs dans l’environnement.

 

Dans le détail, PROGRES va étudier le refroidissement d’un lit de débris situé dans le cœur du réacteur, au fond de la cuve ou encore dans le puits de cuve.  Le programme devra répondre à une question essentielle : les lits de débris issus de la dégradation du cœur peuvent-ils être refroidis de manière suffisamment efficace pour ralentir et arrêter l’évolution de l’accident vers une fusion complète du coeur ?

 

L’IRSN, pilote du projet européen IVMR

 

Les essais liés à PROGRES seront adossés au projet européen IVMR (In vessel melt retention) dédié à l’étude des possibilités de stabilisation et de rétention du corium en cuve en cas d’accident grave. Piloté par l’IRSN et rassemblant 23 partenaires, IVMR a démarré le 1er juin 2015 pour une durée de cinq ans. 

 

Les programmes PROGRES et IVMR s’inscrivent dans le cadre d’une ambition stratégique de l’IRSN visant à établir les connaissances qui manquent encore pour élaborer des solutions efficaces afin d’éviter des rejets radioactifs ou, à défaut, de les limiter et de les maîtriser en situation d’accident grave.