Mise à jour de la base de données MIMAUSA relative aux anciens sites miniers d’uranium français

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08/06/2017

Depuis 2003, à la demande du ministère de l’environnement, l’IRSN est en charge du programme intitulé MIMAUSA (Mémoire et Impact des Mines d’urAniUm : Synthèse et Archives), dont l’objectif est de mettre à la disposition des pouvoirs publics et de la population toutes les informations disponibles sur la situation administrative, la localisation et les travaux réalisés sur les anciens sites miniers d’uranium situés en France. 

 

La mise en œuvre du programme MIMAUSA s’articule ainsi autour de deux volets :

  • un volet « bilan des connaissances » qui consiste à réaliser et à mettre à jour régulièrement une base de données nationale relative aux anciens sites miniers d’uranium (la base MIMAUSA) ;
  • un volet « mission de terrain » qui vise à compléter ou à éprouver la pertinence de l’information disponible dans la base, au travers d’investigations de terrain.

 

La nouvelle version de la base de données MIMAUSA publiée en mars 2017 constitue une actualisation importante des informations jusque-là disponibles. Elle rend accessible à tous, au travers le site internet de l’IRSN, l’historique de l’exploitation minière et la situation administrative actuelle des 250 anciens sites miniers d’uranium exploités en France métropolitaine entre 1950 et 2001.

 

Cette mise à jour s’accompagne de la publication de nouveaux rapports de l’IRSN dans le cadre du volet « Missions de terrain ». Ces missions ont concerné d’anciens sites miniers dans les départements suivants : Aveyron, Allier, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Maine-et-Loire, Deux-Sèvres, Vendée, Hérault, Côtes-d’Armor, Morbihan, Finistère.

 

Un des objectifs des visites de terrain est d’effectuer des contrôles visuels, des mesures radiamétriques (mesures de débit de dose) et des prélèvements d’eau, de sol (par exemple de terres agricoles irriguées avec des eaux de mine) et de sédiments (en particulier dans les plans d’eau situés en aval hydraulique des sites miniers), sur et aux alentours des sites considérés. Les contrôles n’ont pas vocation à dupliquer de manière systématique les mesures effectuées par Areva Mines, ni à s’y substituer.

 

Pour ces missions, l’IRSN a également sollicité les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), les maires, les propriétaires des terrains concernés et des associations locales, afin de recueillir leurs éventuelles préoccupations relatives à la gestion et à l’impact des anciens sites miniers.

 

Les contrôles de second niveau permettent ainsi de vérifier les données fournies par Areva Mines dans ses bilans et d’identifier les situations susceptibles de présenter des risques d’exposition des populations et de l’environnement. Ils conduisent dans certains cas à proposer la réalisation d’investigations complémentaires afin de mieux caractériser la situation radiologique des sites et de leur environnement.

 

Ainsi par exemple, en cas de présence d’habitations à proximité immédiate d’un ancien site minier, la réalisation d’un dépistage du radon est généralement proposée afin de juger de la nécessité de mettre en œuvre des actions de remédiation. Dans le cas de sites comportant des plans d’eau où sont pratiquées la pêche ou des activités de loisirs, des contrôles ciblés dans l’eau et les sédiments peuvent mettre en évidence l’existence d’écarts notables entre les activités mesurées dans ces compartiments et celles caractéristiques du milieu naturel.

 

Accéder à notre dossier sur les mines d'uranium et à la base de données MIMAUSA