Laboratoire des sciences humaines et sociales (LSHS)

IRSN - Projet COSEA - Chantier de prolongement de la ligne 14 du métro parisien : préparation de l’arrivée du tunnelier à Pont Cardinet. Sas d’arrivée du tunnelier dans la station – ferraillage avant bétonnage en cuvette pour ripage du tunnelier en station.

Le Laboratoire des sciences humaines et sociales (LSHS) de l’IRSN, créé en 2012, conduit des recherches sur les aspects humains, organisationnels et sociaux qui peuvent avoir un effet sur la sûreté nucléaire, la radioprotection et la santé des populations.
Au sein de l’IRSN, le laboratoire appartient au groupe thématique de recherche « Sciences humaines et sociales » et a été agréé par l’HCERES en 2021. Il apporte également un soutien technique dans le cadre des expertises de sûreté. Basé sur le site de Fontenay-aux-Roses, il se compose d’une dizaine de chercheurs, dont 8 docteurs (1 HDR) et 3 doctorants.

Contexte

L’histoire du nucléaire civil est marquée par plusieurs accidents majeurs comme l’accident de Three Mile Island aux États-Unis (1979), Tchernobyl en Ukraine (1986), ainsi que ceux de Tokai-Mura (1999) et Fukushima (2011) au Japon. Ces accidents ont mis en avant le caractère crucial des aspects humains, organisationnels et sociaux pour assurer/garantir/construire la sûreté nucléaire. D’autres accidents, dans les années 2000, comme ceux d’Épinal, de Lyon, de Grenoble et de Toulouse dans le domaine de la radiothérapie, ou l’explosion de l’usine AZF (2001) dans le domaine de la chimie, ont également rappelé l’intérêt de considérer ces aspects pour la sécurité des patients, des travailleurs et de la population. 
L’IRSN cherche donc à produire de connaissances dans le domaine des sciences humaines et sociales afin de mieux évaluer les relations entre ces dimensions humaines et organisationnelles et la sûreté/sécurité des installations ou des dispositifs utilisant les rayonnements ionisants.
Les travaux de recherche menés au sein du LSHS visent à contribuer au maintien et au renforcement de la sûreté des installations nucléaires (réacteurs de puissance, usines et laboratoires, centres de gestion des déchets nucléaires, monde médical…) pour réduire le risque d’accident mais aussi pour protéger les travailleurs et les populations des risques radiologiques. Ils s’appuient notamment sur des échanges et des partenariats avec le monde académique et les acteurs du nucléaire.
Les connaissances produites par le LSHS sont destinées à soutenir les activités d’expertise et les prises de position de l’Institut ainsi qu’à être diffusées auprès des acteurs de la gouvernance des risques nucléaires et radiologiques pour contribuer par-là aux débats contemporains.

Axes de recherche

Les recherches réalisées au sein du LSHS s’intéressent à la fois au fonctionnement des installations nucléaires, à la gestion des situations d’urgence et critiques ainsi qu’à la manière dont les risques nucléaires et radiologiques sont gouvernés en France et à l’international.
Concernant le fonctionnement des installations nucléaires les travaux portent sur le travail et son organisation, sur le management des compétences et le processus de professionnalisation, sur la supply chain et les relations inter-organisationnelles, sur la conception des nouveaux systèmes, sur l’adaptation organisationnelle et la poursuite de l’activité, sur les analyses de risques. 
Concernant la gestion de l’urgence et de situations critiques, les travaux du laboratoire étudient les relations entre les acteurs mobilisés pour faire face à un accident, le contexte post-accidentel et ses effets sur les populations et l’environnement, les situations critiques durables et évolutives et leur gestion. 
Concernant la gouvernance des risques, les travaux s’intéressent à la manière dont se construisent et sont mobilisés les instruments de régulation, la constitution et la mobilisation des mémoires du nucléaire, les effets de l’ouverture de l’expertise en sûreté nucléaire et radioprotection à la société, l’évolution des systèmes de contrôle et de régulation en France et à l’international.

Programmes de recherche terminés

Projet SHINRAI

Logements provisoires pour personnes déplacées dans la municipalité de Miharu dans la Préfecture de Fukushima

Logements provisoires pour personnes déplacées dans la municipalité de Miharu dans la Préfecture de Fukushima. ©Noak/Le bar Floréal/Médiathèque IRSN

Le projet SHINRAI ("confiance", en japonais) est un projet de recherche franco-japonais démarré en 2014, coordonné par l'IRSN et visant à étudier les conséquences sociales et politiques de l'accident de Fukushima survenu en 2011. Il s'intéresse principalement aux modalités de prise de décision par les autorités dans un contexte post-accidentel, et à leur impact sur la population.

le projet de recherche en sciences humaines et sociales MARSCH

Paramétrage de l’accélérateur depuis la console de traitement afin de réaliser un contrôle de qualité avec un fantôme correspondant à un crâne contenant une bille métallique placée dans l’accélérateur. Contrôle effectué par Pauline Cadot, physicienne médicale. ©Florence Brochoire/Signatures/Médiathèque IRSN

Projet MARSCH

Lancé par l’IRSN en juin 2019, le projet de recherche en sciences humaines et sociales MARSCH (Méthode d’Analyse des Risques dans un Système sociotechnique Complexe et Humain) a pour objectif de développer une nouvelle approche de l’analyse des risques en radiothérapie. Ce projet est réalisé dans le cadre d’un partenariat entre le département de radiothérapie Gustave Roussy et le Laboratoire de Sciences humaines et sociales (LSHS).

Projet COSEA

Chantier de prolongement de la ligne 14 du métro parisien : préparation de l’arrivée du tunnelier à Pont Cardinet. Sas d’arrivée du tunnelier dans la station –  ferraillage avant bétonnage en cuvette pour ripage du tunnelier en station. Dans le cadre du programme de recherche en sciences humaines COSEA mené par l'IRSN et Sciences Po. ©Elsa Gisquet

Projet COSEA

Le projet de recherche en sciences humaines COSEA (Co-activité et sûreté en acte) vise à analyser au plus près des situations de chantier concrètes sur lesquelles des équipes de cœurs de métier différents se retrouvent à travailler en interdépendance  et ce dans des contextes très contraints (souterrain, etc.) et présentant des enjeux de sécurité.

AGORAS

Projet AGORAS

Le projet AGORAS (Amélioration de la Gouvernance des Organisations et des Réseaux d'Acteurs pour la Sûreté nucléaire), lancé en 2014 et qui s'est achevé fin 2019, a étudié les dimensions humaines et organisationnelles qui interviennent dans la gouvernance des risques nucléaires en France, au regard de l'accident nucléaire de Fukushima Dai-ichi. AGORAS s'est intéressé plus particulièrement aux interactions entre les organisations qui sont en charge de la sûreté (concepteurs, exploitants, IRSN et ASN), un domaine encore peu abordé.

Partenariats et réseaux de recherche

Le LSHS développe de nombreuses collaborations académiques et industrielles dans le cadre d’un réseau qui intègre notamment : Bordeaux INP, CNAM, CNAT, EDF, GRTGaz, L’ENTPE, L’Ineris, L’INRS, Le Conseil de sécurité nucléaire (Espagne), Nantes Université, Orano, PEPR Irima, Sciences Po, SPIE Nucléaire, Université de Genève.

Il participe activement à : 

  • AEN (WGHOF) Nuclear Energy Agency (NEA) - Working Group on Human and Organisational Factors (WGHOF) (oecd-nea.org)
  • IMDR  Institut pour la Maîtrise des Risques 
  • SELF Société d'ergonomie de langue française 

Laboratoires IRSN partenaires

  • Direction des Affaires Européennes et Internationales
  • Laboratoire d’Economie du Risque Nucléaire (LERN)
  • Service des situations d'urgence et d'organisation de crise (SESUC)
  • Service des politiques d'ouverture à la société (SPOS)
  • Unité d’expertise en radioprotection médicale (UEM)

Équipe de recherche

  • Alexandre Largier, docteur en sociologie (HDR), responsable du LSHS
  • Céline Poret, docteure en ergonomie, adjointe au responsable
  • Samir Bedreddine, docteur en sociologie
  • Olivier Chanton, docteur en psychosociologie
  • Benoît Gautier, docteur en sociologie
  • Elsa Gisquet, docteure en sociologie
  • Audrey Marquet, docteure en ergonomie
  • Tania Navarro Rodríguez, docteure en science politique
  • Nicolas Dechy, doctorant en sciences de gestion 
  • Marine Tessier, doctorante en sciences de l’éducation
  • Alexandra Wartel, doctorante en ergonomie 
  • Sylvie Thellier, docteure en ergonomie (mise à disposition auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire)

Thèses et publications

Liste des thèses en cours et publication du laboratoire

Contact

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