La cartographie radon en France : mise au point d’une méthodologie prédictive d’identification des zones potentiellement à risque.

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09/11/1999

Géraldine IELSCH Séminaire BRGM Orléans / 9 novembre 1999

Type de document > *Congrès/colloque
Mots clés publication scientifique > études environnementales radon , radon
Unité de recherche > IRSN/DEI/SARG/LERAR
Auteurs > IELSCH Géraldine

Le radon 222 est un gaz radioactif qui provient de la désintégration du radium 226 lui-même descendant de l’uranium 238 présent dans la croûte terrestre. Il est ainsi responsable d’un peu plus du tiers de l’exposition radiologique de la population aux rayonnements. Cette exposition est très variable selon les habitats et les lieux fréquentés, car elle dépend tout d'abord de la quantité de radon exhalée par le sol et ensuite du degré de confinement du bâtiment. Les résultats des études expérimentales et surtout des études épidémiologiques chez l’homme (mineurs d’uranium) ont conduit, dès 1987, le Centre International de Recherche sur le Cancer à classer le radon comme cancérogène pulmonaire certain. La cartographie des niveaux de radon rencontrés dans l’habitat français a montré que leur répartition n’est pas homogène sur notre territoire. Il est donc nécessaire de cibler les zones les plus exposés pour y concentrer les efforts de mesurage. Pour cela, le Programme Environnement et Santé (irsn-BRGM) a pour objectif de développer une méthodologie prédictive permettant d’identifier les zones potentiellement les plus exposées au radon. L’approche proposée pour quantifier l’exhalation du radon à la surface d’un sol quelconque, est basée sur d’une part, l’évaluation du terme source du radon, c'est-à-dire connaître la teneur en uranium ou en radium de la roche et/ou du sol et son potentiel d’émanation décrit par le facteur d’émanation. D’autre part, il est nécessaire d’estimer les différents paramètres pouvant influer sur la migration du radon : il s’agit notamment des caractéristiques structurales du sous-sol (réseau de fractures) et des propriétés morphologiques du sol (porosité, texture, épaisseur). La teneur en eau, autre paramètre-clef dans le contrôle de l’exhalation radon, est liée aux caractéristiques morphologiques et hygrométriques du sol (porosité, caractère drainant ou hydromorphe) et aux conditions météorologiques. Les variations spatiales de ces différents paramètres sont analysées au 1 : 50 000. En outre, ces facteurs sont également utilisés pour tester un code de calcul qui modélise le transport diffusif du radon dans le sol. La quantification de ces paramètres est associée à un certain nombres de mesures radon in situ effectuées dans le sol, en surface du sol , dans l’atmosphère extérieur et dans l’habitat. Nous présentons les avantages de la combinaison de différents outils métrologiques, géochimiques et géophysiques pour quantifier et cartographier les variations spatiales des niveaux de concentrations en radon à l’échelle 1 : 50 000, sur la base de données obtenues sur un transect situé en Bretagne Sud. Celui-ci s’étend sur environ 30 km de large et 70 km de long, et est orienté NNE-SSW. Il s’agit d’une zone ancienne constituée essentiellement de granitoïdes et de roches métamorphiques d’âge Hercynien présentant un potentiel source radon très variable. Ce projet de recherche s’inscrit dans le cadre du Programme « Environnement et Santé » (1997-2000) des ministères chargés de l’Environnement, de la Santé et de la Recherche. Celui-ci est entrepris par l’irsn en collaboration avec le BRGM et d’autres organismes. L’approche retenue fait appel à différentes disciplines et conduit à de nombreux échanges entre des géologues (BRGM, irsn/DPRE/SERGD), des spécialistes de la Science du Sol (INRA), du radon (irsn/DPRE/SERGD, irsn/DPHD/SEGR, Université de Bretagne Occidentale), sans oublier l’implication des autorités locales (DDASS).

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