Synthèse du rapport de l’IRSN sur le dossier « Impact Cycle 2007 » établi conjointement par EDF, AREVA et l’ANDRA
L’IRSN a présenté, le 30 juin 2010, les conclusions de son expertise du dossier « Impact Cycle 2007 », transmis par EDF et établi conjointement avec AREVA et l’ANDRA, aux groupes permanents d’experts pour les installations nucléaires de base autres que les réacteurs nucléaires, à l’exception des installations destinées au stockage à long terme des déchets radioactifs, (GPU) et pour les installations destinées au stockage à long terme des déchets radioactifs (GPD), en présence de membres des groupes permanents pour les réacteurs nucléaires (GPR) et pour les transports (GPT).
Ce dossier traite du fonctionnement envisagé du cycle du combustible des réacteurs à eau sous pression d’EDF du point de vue de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour la période 2007-2017 ; il présente les évolutions envisagées ainsi que les conséquences de ces évolutions sur les installations du cycle et les transports de matières radioactives.
Dans son rapport, l’IRSN a constaté que les scénarios et les gestions de combustible présentés par EDF pour la période 2007-2017 introduisent globalement peu d’évolutions par rapport à la situation actuelle. Cependant, l’IRSN a souligné l’importance du projet « veille et anticipation » d’EDF qui, en collaboration avec l’ensemble des opérateurs du cycle du combustible français (EDF, AREVA, ANDRA…), pilote les études visant à s’assurer de la maîtrise des flux et des stocks de matières, de combustibles et de déchets associés au cycle du combustible. Dans cet objectif, l’IRSN a estimé qu’un suivi du cycle du combustible français devrait être effectué à intervalles plus réguliers.
Par ailleurs, l’IRSN a estimé que les dispositions retenues pour éviter la saturation à court terme des entreposages d’uranium de retraitement doivent être présentées par EDF.
Enfin, l’IRSN a considéré que les capacités disponibles pour l’entreposage de combustibles usés des réacteurs d’EDF, dans les piscines des réacteurs et de l’établissement AREVA de La Hague, pourraient s’avérer insuffisantes à l’horizon 2017-2019. A cet égard, des actions sont envisagées à court terme par EDF et AREVA pour les augmenter.
Toutefois, l’IRSN a estimé qu’une analyse détaillée des capacités d’entreposage des combustibles déchargés des réacteurs doit être présentée par EDF pour les années à venir, en incluant une étude des aléas susceptibles d’affecter les échéanciers de réalisation des actions prévues et en montrant la robustesse des solutions industrielles associées.