Signature d'un accord bilatéral entre l'IRSN et la GRS

  • Communiqué de presse

  • Institutionnel

28/05/2002

L’IRSN et la GRS (Gesellschaft für Anlagen-und Reaktorsicherheit), viennent de signer un accord bilatéral concernant la participation de l’Allemagne au programme international de recherche sur la sûreté des réacteurs nucléaires « Cabri-Boucle à Eau ».

Ce programme expérimental mené dans le réacteur Cabri à Cadarache, installation unique au monde pour réaliser de tels essais, a pour but d’améliorer les connaissances sur le comportement du combustible des réacteurs à eau en cas  d’éjection d’une barre de contrôle, situation accidentelle retenue pour le dimensionnement de ces réacteurs. Il intervient dans un contexte où les électriciens de différents pays visent, pour des raisons économiques, à augmenter les taux de combustion des combustibles, ou à augmenter l’utilisation de combustibles à base  d’oxyde mixte d’uranium et de plutonium (MOX).


Dans ces conditions, l’amélioration des connaissances intéresse à la fois les électriciens et les organismes de sûreté. Ces derniers visent l’élaboration à terme de critères de sûreté adaptés. Rappelons qu’en 1993, le premier essai réalisé dans la boucle en sodium du réacteur Cabri avait conduit à des résultats tout à fait inattendus, remettant en cause les critères précédemment utilisés pour justifier la sûreté des réacteurs à l’égard de la situation accidentelle mentionnée ci-dessus.


Le programme international «  Cabri-boucle à eau»  dont les essais s’échelonneront  de 2002 à 2008, prévoit 12 essais portant sur des combustibles de différents types (UO2, MOX) à différents taux de combustion et avec des matériaux de gainage variés, compte tenu des améliorations apportées progressivement par les industriels pour réduire la sensibilité des combustible à la corrosion. (voir le dossier de presse « Nouveau programme de recherche international IPSN/OCDE » de nov 2000)


La définition du programme et celle des différents essais se déroulent dans un large contexte international. 13 pays participent aujourd’hui au programme dont les Etats-Unis, l’Espagne, le Royaume Uni, la Suisse, la Finlande, l’Allemagne et la Suède, dans le cadre d’un consortium sous l’égide de l’OCDE. En France, en dehors de l’IRSN, EDF intervient de façon importante et apporte un financement égal à celui de l’IRSN.


En Allemagne, si la GRS est l’organisme allemand signataire de l’accord avec l’IRSN, une contribution financière importante est apportée par les électriciens de ce pays.


Le budget total du programme est de l’ordre de 76 M Euros.


 

A propos de la GRS


La GRS – Gesellschaft für Anlagen- und Reaktorsicherheit (Société pour la sûreté des installations et des réacteurs nucléaires) – est un organisme de recherche et d’expertise scientifique et technique. La GRS  propose ses connaissances interdisciplinaires, ses méthodes de travail avancées ainsi que ses bases de données et sa documentation dans le but d’évaluer et d’améliorer la sûreté des installations industrielles et de faire progresser la protection de l’homme contre les dangers et risques émanant de celles-ci. Ses activités concernent majoritairement la sûreté nucléaire. Dans ce domaine, la GRS est l’organisme scientifique et technique central d'Allemagne.

La GRS poursuit de nombreuses coopérations et entretient des liens étroits avec différentes organisations étrangères. Son engagement international se traduit par des accords de coopération bilatéraux et la participation à de multiples activités de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) et de l’Union Européenne (EU). Parmi les relations internationales, compte en premier lieu le partenariat avec l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN). La GRS est un organisme d’utilité publique.

Les principaux projets sur lesquels travaille la GRS portent sur :les recherches en matière de sûreté des installations nucléaires, les analyses de sûreté d’installations nucléaires et d’autres installations techniques, les recherches et l’évaluation de sûreté en matière de gestion des déchets radioactifs et de stockage définitif, les études de radioprotection, l’évaluation des risques pour l’environnement.

Les ressources de la GRS proviennent de contrats, pour un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 108 millions de DM. Ses principaux donneurs d’ordre sont le ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et de la Sûreté nucléaire (BMU) et le ministère de l’Economie et de la Technologie (BMWi), l’Office fédéral de radioprotection (BfS) et le ministère fédéral de l’Education et de la Recherche (BMBF), ainsi que des autorités régionales.


Un objectif essentiel de la GRS est d’accroître le niveau de sûreté des centrales allemandes. A cette fin, elle accorde une grande importance au retour d’expérience national et international de l’exploitation des centrales nucléaires.